Yummypets voit grand: cette entreprise entend ni plus ni moins qu’être une sorte de facebook des « animaux de compagnie » dans de nombreux pays du monde. Le mot d’ordre est le suivant:
Petites annonces, comparateur de prix, etc tous nos services gratuits pour vous faciliter la vie en tant que propriétaire.
On l’aura compris c’est un site de vente en ligne qui tente de s’imposer en jouant sur le côté social. En attendant, niveau social, une annonce cela peut donner cela:
je veux deux chien de garde pour notre ferme par ce que on ce fait voler tout le temps est la sa vraiment augmentes lés voles 5 chèvres disparues en même temps est deux trois canard qui disparais chaque weekends sur deux un ou deux lapin qui son voler souvent est moi j’i tien beaucoup a notre ferme donc j’ai besoin des chiens de garde par ce que sa va vraiment nous aider
Car l’exploitation animale ne peut que prédominer et la dimension « sociale » vite s’avérer sans aucune cohérence. Voici un article de Sud Ouest qui présente Yummypets et qui, plutôt qu’un article, est une page de publicité!
Bordeaux : un collier pour géolocaliser son animal avec son smartphone
Nouvelle trouvaille des fondateurs de Yummypets, un réseau social dédié aux animaux de compagnie
Imaginez retrouver votre animal de compagnie quelques minutes après l’avoir perdu grâce à une puce NFC (Near Field Communication) ou un code 3D dans son collier. Cette possibilité qui serait passée pour de la science-fiction il y a quelques années devient réalité.
L’agence Web Octopepper à Bordeaux vient d‘avoir cette géniale idée et prépare la commercialisation du dispositif. Matthieu Glayrouse et Mathieu Chollon, les fondateurs de la société connaissent bien leur sujet. Ils ont eu le nez fin en novembre 2011 quand ils ont lancé le réseau social Yummypets, littéralement « animaux à croquer ». Ce Facebook dédié aux animaux de compagnie à poils, à plumes ou à écailles compte aujourd’hui 200 000 membres (dont 150 000 francophones).
Les propriétaires (92 % de femmes) de chiens, chats, lapins, poissons, tortues y postent photos et vidéos de leur animal préféré, ce qu’ils mangent ou leurs pires bêtises. Le site propose aussi des petites annonces type Le Bon Coin, des comparateurs de prix pour l’alimentation ou les mutuelles pour animaux, un espace perdu/trouvé et même un cimetière virtuel.
Pionnière dans le créneau de l’animal de compagnie à l’ère du 3.0, l’équipe d’Octopepper (20 personnes aujourd’hui, cinq il y a deux ans), se lance dans de nouveaux services. Grâce à son collier équipé de puces NFC et de codes 3D contenant le numéro de téléphone ou l’adresse mail du propriétaire, toute personne qui trouvera l’animal errant sur la voie publique pourra en taguant le collier avertir le propriétaire. « Nous souhaitons aussi travailler avec les mairies qui supervisent les fourrières pour animaux », indique Mathieu Chollon.
L’équipe a d’autres projets avec les collectivités. Depuis peu, elle lançait le label Petsfriendly. Ce petit logo commence à être visible dans les restaurants et cafés où les animaux sont bien accueillis. En passant leur téléphone sur le sticker, les propriétaires de toutous et matous peuvent indiquer qu’ils se trouvent à tel endroit sur le réseau social Yummypets.
Matthieu Glayrouse et Mathieu Chollon souhaitent développer ce label dans les petits coins urbains réservés aux chiens pour leurs besoins. « Cette démarche a un double intérêt. Cela permettra à nos membres, quand ils arrivent dans une ville qu’ils ne connaissent pas, de savoir où se trouvent les canisites. En taguant le sticker en arrivant sur site, ils nous font remonter des données qui peuvent intéresser les collectivités pour adapter leurs horaires de nettoyage en fonction des flux de fréquentation. C’est de la data intelligente. »
La poursuite de l’aventure de Yummypets repose sur cette mine d’or. Grâce aux données fournies par leurs 200 000 membres, ils sont devenus des spécialistes mondiaux de la relation homme et animal de compagnie. Un pactole qui intéresse de plus en plus les industriels travaillant dans cet univers.
Il est facile de voir comment ce projet s’insère totalement dans l’exploitation animale. Plutôt que s’ouvrir à tous les animaux, à la Nature, c’est ici le triomphe de la propriété.