Quelques réactions au « manifeste » sur le statut juridique des animaux

Le pseudo manifeste pour les animaux dont nous avons parlé hier a ouvert la boîte de Pandore. Les réactions des anti-animaux ont été particulièrement virulentes et offensives, car l’occasion était trop bonne pour eux de la part de la faiblesse terrible du « manifeste. »

Voici un petit florilège de ces multiples réactions publiées en commentaires d’articles, auxquelles différentes personnes amies des animaux ont pu répondre ici et là.

On peut synthétiser les commentaires de la manière suivante : se tourner vers les animaux serait de la sensiblerie, donner des droits c’est absurde car les animaux font partie d’un système global où l’on profite d’eux, la situation de l’humanité est catastrophique on n’aurait pas le temps de s’occuper les animaux.

Au-delà de l’anthropocentrisme et de la mauvaise foi (le premier commentaire ci-dessous est cependant intéressant et reflète une sensibilité authentique), il est évident que la libération animale ne triomphera pas sans proposer une morale complète, une perspective scientifique de la planète comme lieu global abritant la vie (à préserver), une opposition frontale à l’exploitation !

La question des moustiques est un bon exemple. Le « manifeste » ne peut, par définition, leur accorder aucune place. Or, les moustiques sont des animaux, ils sont une composante de la vie sur notre planète, ils ne sont pas « nuisibles » car il n’y a rien de « nuisible », il y a un développement de la vie et un équilibre.

Cela signifie que face aux arguments de l’oppression et de l’exploitation des animaux, on doit raisonner en termes de Gaïa et on trace une ligne de démarcation nette…

Occupez vous des hommes et femmes pris pour pire que des chaises avant de voir si les animaux vont bien. Le même appel aurait été bien Venu à Amiens Nord [quartier populaire dont la population est ostracisée – NDLR], joué les Tours… [ville où a lieu en ce moment un mouvement ouvrier chez Michelin – NDLR]

Rédigé par : Amine | le 25 octobre 2013 à 21:04

A quand le statut spécial pour les plantes et les arbres, après tout ce sont des êtres sensibles à la lumière, l’humidité et la pression atmosphérique. Il devrait être interdite de les tuer.
Franchement, ses sensibleries m’écœurent. Avez-vous déjà marché sur du gazon ? Savez-vous la quantité phénoménale d’animaux que vous tuez à chaque pas (ou blessez mortellement) ? Seriez-vous prêt à arrêter de manger de la viande ? Seriez-vous prêt à prendre le risque d’ingurgité un nouveau médicament sans savoir s’il n’a pas d’effet secondaire (mortel) ? Seriez-vous prêt à laisser un animal manger nos culture de céréale (car après tout il a bien le droit de se nourrir le pauvre chou qui somme-nous pour nous approprier des terres) ?
En tout cas moi pas.
Il me semble normal en tant qu’humain de donner la priorité aux hommes.
Après, l’écologie étant nécessaire à la survie humaine, je suis pour la préservation des espèces (car le diversité biologique est souvent garante d’une certaine stabilité), l’utilisation réfléchie de nos ressources ou tout autres choses qui pourrait être utile à la survie de notre espèce. La sensiblerie n’en fait pas partie.

Rédigé par : Orec | le 24 octobre 2013 à 17:30

Commençons par considérer les HOMMES comme autre chose que des meubles, et ça sera déjà un bon début. Car même si c’est dans notre constitution, les droits fondamentaux (égalité, sécurité, travail, repos, santé, démocratie, paix…) sont bien souvent totalement bafoués par nos élites, et pas besoin d’aller en chine pour le constater (quoique c’est souvent par la-bas que l’on voit le plus de dérives).

Considérer l’animal comme autre chose qu’un objet est un terrain glissant. Cela implique de ne plus les considérer comme une ressource dont on peut plus disposer à notre guise. Cela implique plus de chasse, de pèche (c’est cruel), plus de viande d’élevage non plus, plus d’expérimentation animale, plus de cuir, plus de graisses alimentaires, plus d’animaux de somme (c’est du travail forcé) plus de lait (assimilé à de l’exploitation), plus d’oeufs (assimilé à du trafic d’embryon) etc…
Bref, quand on ouvre cette boite de pandore, on peut aller très très loin dans le refus de la maltraitance et de l’exploitation. Sommes-nous prêt à ça ? j’en doute.

Rédigé par : pit’ | le 25 octobre 2013 à 10:13 |

Les virus, bactéries et insectes considérés comme nuisibles seront-ils concernés par cette nouvelle identité ? quelle peine encourue si l’on écrase un moustique ?

Rédigé par : marolla | le 24 octobre 2013 à 21:41

« Il faut déterminer ce que l’on appelle les animaux et où on place la barrière entre les bactéries et les grands singes, par exemple. Il sera difficile de tracer la frontière dans la grande famille du vivant et, personnellement, si je suis pour que l’on accorde un statut propre aux chiens ou aux oiseaux, je suis contre le statut du moustique. » (Le physicien Albert Fert, prix Nobel)

Selina Kyle a posté le 25-10-2013 à 13:09

Mais la loi punit déjà les actes de barbarie et de cruauté envers les animaux, pas encore envers les chaises cela dit…
Réglementer de façon plus stricte les conditions d’élevage et d’abattage, oui! Mais donner un statut aux animaux, faut arrêter là! Et le droit de vote tant qu’on y est!

gerardlouis

Doit on considérer les araignées comme des êtres vivants et sensibles? Si oui il va falloir venir m’arrêter très vite . Occupons nous d’abord des humains et quand tout ira bien je suis d’accord pour m’occuper de mon araignée favorite que j’ai au plafond. Je dis ça pour ceux qui vont m’en parler. Inutile , je suis au courant.

SixteQuint – 24/10/2013 20:05

Par pitié… Arrêtons le délire… Pensons plutôt a la nouvelle taxe sur l’épargne qui ruine la classe moyenne plutôt que les droits des truffes humides. Par pitié.

tartouil

@sidonia

Moi aussi j’aime les animaux… avec des petites pommes de terre rissolées autour. :-)

Victor du a posté le 25-10-2013 à 10:35

oui ! vivement un statut pour les protozoaires, les amibes et les moules…. j’espere que nos tribunaux vont etre submerges par les demandes de reparation pour tous les escargots ecrases et les bacteries tuees par notre immonde savon…..

Un animal est une chose vivante. Où est le problème ? C’est comme les plantes, ou encore notre environnement, il faut les respecter sinon on se détruit soi-même. Mais un animal n’est pas une personne, car sinon on en fait un sujet de droit, ce qui serait absurde ! Une araignée, une sardine ou encore un crapaud ne peut en aucun cas être un sujet de droit. C’est de la sensiblerie mal placée. Occupons nous déjà de nos semblables ! Nous en avons bien besoin…

Rédigé par : Pierre Durand | le 24 octobre 2013 à 14:34 |