Le bleu et le vert de la vie contre le gris et le noir de l’écocide

Il y aura dans les 25 prochaines années un vaste mouvement écologiste qui va émerger, puis changer la face de la planète. C’est inévitable, parce que l’humanité a provoqué des bouleversements qu’elle n’a pas compris, et auxquelles elle devra faire face, qu’elle le veuille ou non.

Le processus de destruction de la planète va être tel dans les 25 années à venir qu’inévitablement, les prochaines générations vont prendre conscience de ce qui se passe et dire stop de manière la plus radicale qui soit.

La société telle qu’elle existe et telle qu’elle se présente demain est inacceptable ; en huit ans, il y a 70 % de fast-food en plus en France : l’avenir c’est celui de l’exploitation animale à outrance, d’emplois pénibles et mal rémunérés, dans un univers bétonné, sans épanouissement naturel, culturel.

Cet enfer invivable, la vie elle-même dira non, l’humanité saisira qu’elle a pris un mauvais tournant. Et déjà aujourd’hui, la prise de conscience émerge, comme avec le mouvement très important en Équateur contre les puits de pétrole en pleine forêt amazonienne, ou avec la diffusion à l’échelle mondiale du véganisme.

Tout cela ira en grandissant, comme une boule de neige, de manière parallèle aux destructions, et il est du devoir des personnes comprenant les enjeux de poser les bases pour faire triompher le bleu et le vert de la vie contre le gris et le noir de l’écocide.

C’est la raison pour laquelle, malgré l’ennui et la dimension pathétique, il est nécessaire d’étudier et de relater ce que fait et ce que ne fait pas EELV.

C’est la première fois qu’un parti politique connu de tout le monde assume ouvertement l’écologie et participe même à un gouvernement. Inévitablement, vus les gens dedans et les méthodes, sans parler de la vision du monde, cela devait être lamentable.

Mais demain, lorsque l’écologie se relèvera, ce qui est inévitable, il faudra bien avoir un bilan d’EELV, comprendre comment l’opportunisme a pu triompher, et expliquer pourquoi justement il faut se couper de tout cela.

Qu’on le veuille ou non, et surtout si on ne le veut pas, EELV est une réalité, non pas culturelle, mais politique au moyen de la participation au gouvernement comme support du Parti Socialiste.

Il est facile de voir comment aujourd’hui l’écologie est rejetée, parce que ceux qui y sont opposés utilisent EELV dans leur argumentation. Ainsi, si on n’a pas une critique précise et connue d’EELV, on ne peut pas aboutir à grand chose en défense de l’écologie…

Il faut aussi voir que tout cela compte aussi énormément pour le véganisme. Un véganisme coupé de l’écologie, cela donne, comme les faits le montrent, une tendance inévitable à basculer dans la question simplement alimentaire, voire même dans le végétarisme.

Les animaux perdent leur réalité dans ce processus, car les animaux vivent dans la Nature quand ils ne sont pas opprimés par les humains, et donc on ne peut pas vouloir le véganisme sans défendre les animaux dans la Nature….

Il n’y a pas « les animaux » de manière abstraite, mais très concrètement la Nature qui consiste en les animaux, les végétaux, l’océan, les bactéries, les fungis, les lacs, les montagnes, etc.

L’échec d’EELV, c’est aussi paradoxalement l’échec du véganisme, parce que le véganisme « indépendant » de l’écologie se transforme en abstraction, parce qu’on ne voit pas à quoi cela se relie, aussi moral que cela soit.

Quand on lit les documents EELV, on ne comprend pas ce qu’est l’écologie : il y a des propositions, mais reliées à quoi ? A rien, il n’y a pas d’animaux, pas de Nature !

Eh bien c’est pareil parfois quand on se confronte à certaines démarches véganes : cela semble une proposition morale peut-être juste, mais on ne voit pas à quoi c’est relié.

Or, en tant qu’être vivant, nous faisons partie de la réalité de notre planète, c’est de là qu’il faut partir pour développer une manière de vivre qui soit la plus civilisée possible, et donc dans le respect de la sensibilité !