La future conférence Conférence Paris Climat 2015

La « grande » conférence sur le réchauffement climatique aura donc lieu en France en 2015, à Paris, et aura comme nom « Conférence Paris Climat 2015. » Les « festivités » ont déjà commencé, avec par exemple cette initiative sans intérêt que d’inscrire ce nom sur la tour Eiffel…

C’est une sacrée interprétation de l’écologie qu’il faut avoir pour mettre en avant cette conférence en utilisant le symbole de la technique pour la technique qu’est la tour Eiffel, symbole français s’il en est…

Cela commence très mal…Et on peut se douter que les illuminations sont justifiées par le nucléaire, qui permet de produire moins de Co2 (ce qui permet de masquer la question des déchets).

Voici d’ailleurs le petit texte ministériel expliquant les « motivations » de la candidature à la tenue de cette conférence:

Les raisons de la candidature française

Chaque année, la Conférence se déroule par rotation dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’Organisation des Nations Unies (PDF) : Asie-Pacifique, Europe de l’Est, Amérique Latine – Caraïbes, Europe de l’Ouest élargie (WEOG) et Afrique. Le choix du pays hôte se fait en interne au groupe.

La Pologne a été choisie comme pays-hôte pour 2013, le Venezuela pour la réunion préparatoire de 2014, et enfin le Pérou pour la Conférence proprement dite fin 2014. En 2015, la présidence de la Conférence sur le climat reviendra à la France qui s’est portée candidate pour la zone de l’Europe de l’Ouest.

La France a engagé sa transition écologique et énergétique avec pour objectif de réduire sensiblement ses émissions de en carbone. Ses émissions de gaz à effet de serre par habitant sont déjà parmi les plus faibles des pays développés.

Elle travaille étroitement par ailleurs avec les pays en développement, par le biais de son aide au développement, pour favoriser des transitions vers des économies sobres en carbone. Au sein de l’Union européenne, la France défend une position ambitieuse, axée sur un objectif de -40% d’émissions de gaz à effet de serre en 2030 puis de -60% en 2040 (par rapport à 1990), pour que l’Union européenne maintienne une approche ambitieuse et exemplaire.

Forte de cette expérience et de cette ambition, la France a été désigné pour accueillir la COP21 en 2015.

En gros et pour résumer, c’est donc une manière pour la France de continuer son petit jeu consistant à se prétendre la patrie des droits de l’Homme et de l’universalisme, en jouant sur la corde « nous, on est pas comme les Américains », « nous, on est proches du tiers-monde », etc.

Sauf que dans l’histoire, ce qui devrait compter c’est la Nature, et non pas une « opération de com » aux dépens de l’urgence face au réchauffement climatique… Le texte ne parle que de la France, de la France et de la France, ce qui est totalement décalé par rapport à l’horizon nécessaire… Il n’y a même pas une ligne sur l’océan, dont une partie « dépend » de la France…

Forcément, cela se révèle dans un autre article ministériel, qui présente les enjeux. Là encore, on retrouve la dynamique commerciale, où la France « se place » en se prétendant « différente » des Américains, etc. et proches du tiers-monde, entendant tirer son épingle du jeu avec un nouveau modèle économique, etc.

Il n’y a aucune remise en cause, aucune compréhension de la nécessité de protéger la vie végétale et animale, rien: on est dans un simple anthropocentrisme.

Les enjeux de la COP21

Cette conférence devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international pour l’après-2020, en adoptant ses grandes lignes comme convenu à Durban, avec comme objectif que tous les pays, dont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre – pays développés comme pays en développement – soient engagés par un accord universel contraignant sur le climat.

La France souhaite un accord applicable à tous, suffisamment ambitieux pour permettre d’atteindre l’objectif des deux degrés, et doté d’une force juridique contraignante. Celui-ci devra trouver un équilibre entre l’approche de Kyoto – une division mathématique des engagements de réduction d’émissions, à partir d’un plafond commun – et celle de Copenhague, un ensemble d’engagements nationaux non contraignants et sans caractéristiques comparables.

L’accord devra enfin mettre en œuvre un changement de paradigme, prenant en compte le défi climatique non comme un nécessaire « partage du fardeau » des émissions, mais également comme une opportunité de créations d’emplois et de richesses, d’invention de nouveaux modes de production et de consommation.

L’échec inévitable de la future conférence Conférence Paris Climat 2015 tient précisément à cette approche totalement pragmatique, à cette vision du monde anthropocentrique.

Plus le temps passe, moins on peut faire semblant, et en 2015 on peut s’attendre à l’effondrement de la façade faussement écologiste, la brutalité destructrice se révélant ouvertement, dans un grand mouvement d’égocentrisme et d’égoïsme, de tribalisme au niveau national.