L’assassinat de Marius est terrifiant. Cela fait froid dans le dos de voir cette démonstration de force de la capacité technique et administrative de l’exploitation animale, dans sa brutalité la plus nue.
Le sort de Marius la girafe est terrible, sa mort un crime étalé devant les yeux du monde avec une « naïveté » odieuse et sanglante. Sans nul doute dans un avenir malheureusement encore lointain, ces gens seront jugés et condamnés pour cela ; une telle injustice est inconcevable et ne saurait rester impunie à la face du monde.
Marius était une girafe d’un an et demi, enfermé au Danemark au zoo de Copenhague , et ce dernier a décidé de se débarrasser de lui, car il ne lui « servait » à rien.
Les zoos sont des lieux à abolir impérativement, pour une raison simple : ils répondent à deux fonctions horribles. Leur nature première est le divertissement, sur la base de la guerre à la Nature, de l’expression de la prétendue « victoire » sur celle-ci.
Ensuite, il y a une fonction technique : préserver la « diversité » c’est-à-dire certains animaux comme ressources possibles et éventuelles.
Marius ne servait plus à aucune de ces deux fonctions, donc le zoo a décidé de l’éliminer.
Les responsables du zoo en ont même rajouté une couche en donnant une explication froide, administrative, de leur démarche purement calculatrice.
Il a été dit en effet que dans le cadre du programme de l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), les gènes de Marius ne servaient à rien, car étant trop proches des autres girafes.
Pour éviter donc la consanguinité ou les éventuels problèmes d’une stérilisation de Marius, la solution la plus « simple » a été choisie… La plus simple selon les critères barbares au cœur des zoos, bien sûr.
Marius ne s’est vu attribuer aucune valeur, à part purement technique au service des humains. Tout le discours mensonger des zoos sur leurs prétendus sauvetages et préservations est ici démasqué.
Des pétitions ont été bien entendu lancées, mais là n’est pas le pire : il y avait des structures voulant reprendre Marius. Un millionnaire américain a proposé son grand jardin à Beverly Hills (il y a une proposition d’achat de Marius pour 270 000 euros mais lui a proposé plusieurs millions de dollars), et deux autres zoos ont demandé à le récupérer : le parc animalier du Yorkshire à Doncaster en Angleterre et le zoo de Frösö à Östersund en Suède.
Rien n’y a fait, le zoo a annoncé l’heure de la mise à mort de Marius hier matin, l’a tué puis a disséqué son corps devant un public composé notamment d’enfants, puis a remis les morceaux du cadavre aux lions.
Tout cela, de manière simple, administrative, sans même remarquer le refus de la dignité de l’existence, de la sensibilité. On a là le crime, froid, pur, passant inaperçu aux yeux de ses auteurs, qui se placent comme simples fonctionnaires de la gestion de la planète par les humains.
C’est une conséquence inévitable du refus de Gaïa : soit on reconnaît Gaïa et on reconnaît la vie, soit on en reste à l’anthropocentrisme et seuls les intérêts humains auraient une valeur absolue, unique, « idéale ».