C’est une information tout à fait édifiante, et extrêmement grave dans ce qu’elle signifie.
Comme on le sait bien, les cochons sont des sangliers qui ont été domestiqués. En pratique, il existe ainsi une séparation très concrète, puisque les cochons n’existent que dans le cadre d’une exploitation animale très stricte, alors que les sangliers ne rencontrent les humains que par les voitures et les chasseurs (qui par ailleurs distribuent allègrement de la nourriture pour justifier leur propre activité de soi-disant « régulation » de la Nature).
L’existence, comme l’explique l’article, de « cochonglier » est ainsi l’expression de la rencontre de deux zones, et ainsi du fait que la ville engloutit la Nature, toujours plus!
Un phénomène apparemment difficile à saisir tant pour l’auteur de l’article (tiré du Midi libre) que la DSV (en fait DDSV: Direction Départementale des Services Vétérinaires, qui d’ailleurs n’existe plus depuis plusieurs années, ayant été intégrée à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations).
Ardèche : un animal mi-cochon, mi-sanglier de 300 kg retrouvé mort dans un bois
Le week-end dernier, un joggeur qui s’entraînait dans le bois du Laoul de la commune de Bourg-saint-Andéol, a fait une macabre découverte. Le cadavre d’un mammifère aux dimensions hors normes gisait au bord d’un chemin.
De mémoire de chasseur ardéchois, on n’avait jamais vu pareil animal. Pas la bête du Gévaudan, mais presque. Le week-end dernier, un joggeur qui s’entraînait dans le bois du Laoul de la commune de Bourg-saint-Andéol, a fait une macabre découverte. Gisait sans vie au bord d’un chemin, la carcasse en putréfaction d’un mammifère aux dimensions hors normes, visiblement issu d’un très étrange croisement entre un cochon et un sanglier.
Des mensurations hors normes
Selon l’association communale de chasse agréée (Acca) de Bourg-Saint-Andéol, immédiatement prévenue, il pèserait plus de 300 kg et mesurerait 2,60 m de long. Son président, Patrick Garcia, confirme qu’un tel croisement est possible mais il est très rare de le rencontrer dans la nature. Le réseau Sagir (surveillance épidémiologique) a été alerté pour vérifier la présence de germes transmissibles à la faune sauvage.
« La fédération de chasse de l’Ardèche a contacté les services vétérinaires du département pour connaître quelles étaient légalement les mesures à prendre en pareil cas », explique Patrick Garcia, le président de l’Acca de Bourg-Saint-Andéol qui fait remarquer que les grès de l’animal (ses canines supérieures) avaient été sciés. Réponse de la DSV : l’animal n’est pas sauvage mais bien domestique. C’est donc à la mairie de s’en charger. Non sans mal, la ville a réussi hier à contacter un équarrisseur agréé de la région à Cruas qui devrait aller récupérer la bête ce matin.
L’animal serait bien domestique
Mais le mystère reste entier sur la provenance de ce porc domestique, qui aurait été volontairement déposé à cet endroit : « Il a été jeté là, il y avait des traces de roue et de paille sur place », estime Patrick Garcia. Son propriétaire aurait-il cherché à éviter les soupçons de l’équarisseur et des services vétérinaires ? La production de sanglier est très réglementée en France.
Depuis 1982, à cause d’une prolifération des populations dans la nature notamment par des croisements hasardeux entre l’espèce sauvage et le porc domestique, elle est réservée aux seuls professionnels. Et un arrêté ministériel de 2009 impose que seuls les sangliers génétiquement purs sont admis dans les élevages de catégorie A (pour la chasse et la viande). Chaque individu du cheptel y est d’ailleurs bagué pour être tracé. Le spécimen retrouvé à Bourg provient-il d’un élevage clandestin de la région ? Selon la gendarmerie de Saint-Saint-Andéol, si c’est le cas, il n’est pas sur le secteur.
Le cas de « cochongliers » est connu à Fukushima, les animaux ayant été abandonnés à leur sort, et des cochons étaient parvenus à s’enfuir et à se mélanger aux sangliers.
Leur apparition est issu du chaos amené par les humains. Mais ici, ce chaos est organisé: il faut y voir en grande partie la main des chasseurs, utilisant les « cochongliers » en raison de leur fertilité plus grande, afin ainsi d’agrandir leur « terrain de chasse »!