Des poules comme programme électoral?!

Gilbert Meyer (UMP) a été réélu maire de Colmar. Il avait entre autres eu une étrange promesse électorale, comme en témoigne cet article du Nouvel Observateur…

Les dernières lignes de l’article font frémir. On est dans un utilitarisme des plus sordides.

Elles témoignent aussi, nous en parlons régulièrement, de l’engouement pour la petite production, pour le petit capitalisme où l’exploitation animale joue un rôle essentiel et même incontournable (au sujet des poules, on peut consulter les articles « Elever des poules en ville, c’est écolo et de plus en plus cool », ainsi que  Prendre les oeufs des poules relève de l’exploitation animale).

Ce que propose d’ailleurs ici Gilbert Meyer membre de l’UMP, c’est en fait exactement ce que veulent de leur côté les « décroissants » (eux aussi veulent des poules, comme le montre l’image résumant leur conception). C’est le refus de l’universalisme, le refus d’une humanité mondiale unifiée, et assumant le véganisme en profitant d’une économie organisée à grande échelle pour justement éviter l’exploitation animale.

Avec la crise, malheureusement, l’idéologie du repli est puissant, nombreux sont les gens qui veulent leur maison – leur lopin de terre – leur autonomie alimentaire. On peut comprendre le désir de protection face à la crise, mais il serait absurde de ne pas voir ici qu’une telle orientation relève du retour en arrière, de l’individualisme.

D’ailleurs, et c’est le paradoxe : c’est Truffaut, et là on est dans le grand capitalisme, qui fournit les moyens à la petite exploitation animale d’exister !

C’est dire, si c’était encore nécessaire, que le « réformisme » en faveur des animaux a tort. Il n’y a pas d’améliorations, il y a au contraire une toujours plus grande modernisation et diffusion de l’exploitation animale, à l’échelle locale comme à l’échelle mondiale.