L’écureuil de Corée prolifère dans les animaleries, mais ses abandons dans la nature en raison de son statut d' »objet » par conséquent « jetable » ont de graves conséquences: on compte aujourd’hui en Ile-de-France et en Picardie une dizaine de sites où il est fortement présent etil y a donc risque pour la biodiversité…
Ici un article d’un grand quotidien, qui présente naturellement l’animal comme le fautif de tout cela, ou encore à la limite les animaleries au lieu de critiquer le principe même des animaleries et ce qui les fait exister…
Depuis quelques années, c’est le chouchou des animaleries. Le rival du cochon d’Inde, en plus acrobatique et moins affectueux. Voici l’écureuil de Corée. Malgré son air inoffensif, ce rongeur, vendu quelques dizaines d’euros, inquiète les scientifiques et les associations de protection de la nature. A tel point que ces derniers réclament l’interdiction de sa vente dans les animaleries pour stopper sa propagation.
L’association Natureparif organise à ce sujet une conférence publique de http://www.natureparif.fr/ à Paris. Si l’écureuil de Corée fait peur, c’est tout simplement parce qu’il bouleverse l’écosystème. Au départ, dans les années 1970, cet animal exotique n’existait pas en France. On ne le trouvait que dans les animaleries. Mais des propriétaires, lassés par sa compagnie, l’ont relâché en forêt.
Résultat : on compte aujourd’hui en Ile-de-France et en Picardie une dizaine de sites où il pullule. « Il possède la plupart des caractéristiques d’un bon envahisseur : une durée de vie (NDLR : cinq à six ans en nature) et un taux de reproduction élevés », constate Jean-Louis Chapuis, chercheur au Muséum national d’histoire naturelle.
Après tout, quelle importance si l’écureuil de Corée pullule ? C’est que ce rongeur, introduit récemment dans nos contrées, attrape facilement les parasites des autres. Notamment des tiques porteuses d’une bactérie qui peut transmettre à l’homme la maladie de Lyme.
Quelques milliers de Français l’attrapent chaque année, en se faisant mordre par une tique, souvent après une balade en forêt. Car ce rongeur, contrairement à son cousin roux, s’effarouche nettement moins à la vue de l’homme. Cette maladie peut avoir des conséquences neurologiques graves. « Aucune étude scientifique n’a pour l’heure établi que la propagation de l’écureuil de Corée favorise l’apparition de cette maladie, tempère Julie Marmet, doctorante au Muséum d’histoire naturelle. Mais effectivement, cela pourrait représenter un risque. »
Autre risque, cette fois, pour les animaux : « L’écureuil gris reste à surveiller dans la mesure où il pourrait chasser l’écureuil roux de son biotope », signale Jean-Louis Chapuis.Mercredi, 24 Septembre 2008 10:29 exploitation & oppression – condition animale