Des poules « bichonnées »… pour renforcer la production

En avril, l’entreprise Sofiprotéol a acheté « Matines ». Qu’est-ce que Sofiprotéol ? C’est l’entreprise numéro un en France, avec différentes filiales dans les huiles de colza, de tournesol et de soja, mais également dans la nutrition des animaux des fermes-usines ou encore le biodiesel.

Elle est dirigée par Xavier Beulin, l’actuel président du syndicat de l’agro-industrie, la FNSEA, et son chiffre d’affaires est de plus de 5 milliards d’euros… Elle a des parts dans Hendrix Genetics, une des principales entreprises de la génétique animale, ainsi que dans Biogemma, qui s’occupe des OGM… Et elle possède le groupe de presse France Agricole.

Bref, c’est un monstre, qui a avalé « Matines »,  qui produit de son côté deux milliards d’oeufs par an. Un chiffre gigantesque ! Mais le but est le profit afin de renforcer la production. En l’occurrence, la marque « Matines » vend 318 millions d’oeufs en tant que marque propre, et elle entend doubler ce chiffre en cinq ans.

Comment ? Le Figaro nous l’explique.

Contrairement à ce que prétendent les « réformistes » de la cause animale, comme par exemple L214, l’exploitation animale ne cesse de grandir, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. On voit parfaitement ici comment la pression ne s’arrête jamais, et dans ce schéma, les animaux (tout comme les travailleurs d’ailleurs) ne sont qu’une simple variable d’ajustement…

Quant aux diverses lois, elles ne servent qu’à renforcer la production, en la modernisant, en faisant que les grands capitalistes mangent les petits, qui ne peuvent pas tenir le rythme.

C’est tout cela qu’il faut casser. Car à coups de propagande et de soutien étatique – le biodiesel est par exemple défiscalisé, assurant à Sofiprotéol des bénéfices encore plus grands – ce sont les entreprises qui décident qui mangent quoi, à part pour une petite minorité morale et osant aller à la rupture.

Tant qu’on n’a pas saisi ce tableau général de l’exploitation animale, on ne peut pas la combattre !