600 animaux sauvés d’une « ferme pédagogique »

C’est ici une nouvelle terrible – heureusement que les animaux ont été sauvés! Mais ce qui est frappant, quand on lit cet article de France TV (il n’y a pas de communiqué de l’association s’étant occupé du sauvetage pour l’instant), ce sont les conditions juridiques.

Il a fallu en effet une procédure d’expulsion pour que les animaux aient pu être récupérés. Il a fallu que la propriété soit remise en cause – par un non paiement du loyer – pour que les animaux aient une existence, et là bien entendu c’est aux associations d’agir, l’État n’intervenant pas, à part pour défendre la propriété…

Et cela alors que l’année dernière, 700 autres animaux avaient déjà dû être sauvées là-bas, que c’est la quatrième saisie en deux ans!

Six cents animaux vivant « dans des conditions d’hygiène déplorables » saisis près de Marseille

Des ratons laveurs, des écureuils volants, des grues ou des tortues ont été récupérés dans une ferme pédagogique dont la locataire a été expulsée

« Au terme d’une longue procédure, les propriétaires des lieux ont enfin obtenu l’expulsion de leur locataire et de ses centaines d’animaux qui ont été pris en charge par Assistance aux animaux, des parcs zoologiques nationaux et internationaux », indique la Fondation assistance aux animaux (FAA) dans un communiqué.

La maison servait de volière

Selon la même source, plusieurs de ces animaux étaient parqués « dans des conditions d’hygiène déplorables, certains étant déshydratés ou dénutris » dans la partie logement de la ferme pédagogique le Nouveau monde.

La partie « ferme » avait, elle, déjà fait l’objet d’une procédure d’expulsion en juin 2013. Sept cent animaux, dont des volailles, des moutons, des chèvres, des équidés, des bovins et des marsupiaux…, avaient été récupérés à cette occasion.

Selon les associations, certains des animaux « baignaient dans leurs déjections, d’autres, blessés, étaient laissés sans soins à l’image de ce taureau, la joue rongée par les vers ».

« Une vingtaine de tortues de Sulcata [une espèce protégée] ont été retrouvées dans le salon de l’habitation, recouvertes de fientes puisque la maison servait de volière pour plusieurs oiseaux », souligne la porte-parole de la FAA, précisant que des animaux étaient dans « un état préoccupant » n’ayant ni à boire ni à manger.

Quatrième saisie en deux ans

C’est la quatrième fois que des animaux sont saisis dans cet établissement, présenté sur son site internet comme une association « qui a pour objectif de développer la connaissance et le respect de la vie animale ».

Sur décision de justice, environ 180 primates avaient été saisis début 2013, notamment pour « mauvais traitement » et « défaut de certificat de capacité ».

Pour cette nouvelle expulsion, les associations de protection des animaux ont mis la main sur des ratons laveurs, des écureuils volant ou des grues.

Selon une source proche du dossier, plusieurs animaux auraient été déménagés avant cette dernière expulsion : des plumes d’ara bleu, une espèce de perroquet protégée, ont été en effet retrouvées sur place.

Sur son site, la gérante a lancé un appel aux dons et affirme avoir « été victime d’un véritable vol en bandes organisées par des Fondations bien connues du grand public ».

Tout cela en dit long sur la situation. C’est en fait tout à fait représentatif: les gens peuvent se procurer des animaux comme ils veulent, y compris de manière détournée. Si on met le prix, on peut pratiquement obtenir tout ce qu’on veut grâce aux trafics internationaux.

Quand la situation est ingérable pour le particulier humain et la propriété, l’État intervient, mais sinon la condition animale ne l’intéresse pas et ne peut par définition par l’intéresser. L’anthropocentrisme, la négation de la Nature, la quête de profit et le fait que tout est une marchandise possible, tout cela bloque par définition la libération animale!