Quand on partage sa vie avec quelqu’un, on peut parfois faire face à sa disparition suite à une maladie. C’est un moment très difficile, bien entendu, et on essaie de faire au mieux.
La photographe américaine Robyn Arouty était allée rendre visite à une amie travaillant également dans un refuge et elle a assisté à un moment de ce type, un moment très particulier.
Elle a publié ces photos, en ajoutant une légende, indiquant en quelque sorte ce que Dukey pouvait penser. Dukey était atteint d’un cancer des os, un ostéosarcome, qui avait déjà abouti à l’amputation d’une patte. La maladie avait un stade vraiment trop avancé et cependant, le départ de Dukey a été organisé de telle manière à l’honorer et lui faire plaisir.
On peut retrouver les photos de Robyn Arouty sur son site, ici il y a son facebook. Elles ont été publié il y a quelques jours et elles ont frappé les esprits et les coeurs.
Et j’ai mangé plein de hamburgers. On a fait la fête.
Et j’ai ri.
Et j’ai pensé à quel point cet endroit allait me manquer.
On a fait des blagues.
On a gardé notre sérieux parfois.
Mes voisins sont venus me voir. Ils sont jumeaux. Quand on leur a offert un de mes hamburgers, l’un d’eux a répondu: «Non merci. Je ne veux rien prendre à Dukey.»
Kristen est venue me voir. Elle n’arrête jamais de rire. Elle est ma toiletteuse. Et mon amie.
Alors qu’on attendait le vétérinaire, Kristen a dit qu’on allait se promener. Puis quelqu’un a dit: «Et si on allait jouer au parc à eau en bas de la rue?» Et on y est allés!
«Tu sais que tu vas me manquer?»
«Et toi aussi, hein?»
«Prends soin de ma famille.»
« Tu m’entends? C’est tout ce que je veux! »
On était bien mouillés.
On a ri.
Ça nous a fait un bien fou.
On a brisé les règles.
J’écoutais les enfants jouer à l’horizon. Et pensé à mes deux bébés à la maison. J’adorais les protéger.
Je me suis relaxé.
Je n’ai pas eu mal. Même si la tumeur avait beaucoup grossi.
Je me suis senti aimé.
J’ai dit au revoir à mon amie Kira.
Je n’ai pas dit adieu. J’ai dit à la prochaine.
J’ai eu de la chance. Tu adores que je te regarde. Je n’arrêterais jamais.
À tout jamais, Dukey.