Pétition contre la consommation de viande de chats et de chiens en Suisse

Hier, l’association suisse SOS chats de Noraigue a remis au palais fédéral de Berne une pétition contre…. le fait qu’en Suisse on puisse manger des chats et des chiens… Voici la présentation par l’association, qui avait rassemblé en 2008 270 000 signatures contre le commerce de peaux de chats, interdit finalement en 2013.

pétition contre la consommation de viande de chats et de chiens

SOS CHATS Noiraigue a lancé à fin août une pétition contre le commerce et la consommation de la viande de chats et chiens en Suisse. A ce jour, elle récolté plus de 14 000 signatures.

Cela peut être étonnant mais en Suisse le commerce de la viande de chats et chiens est autorisé et le but de la pétition est de faire changer cela.

La viande de chiens est principalement utilisée pour faire des saucisses et de la graisse contre les rhumatismes et la viande de chats est consommée plutôt en famille et cuisinée comme un lapin pendant la période de Noël, en particulier dans les cantons de Berne, de Lucerne et du Jura.

Madame la conseillère fédérale Doris Leuthard et l’Office vétérinaire fédéral estiment que c’est une vieille tradition qui ne peut être abolie que par une campagne qui débouche sur le dépôt d’une motion au parlement.

Après avoir obtenu l’interdiction du commerce des peaux de chats en 2013, SOS Chats Noiraigue veut aussi interdire le commerce et la consommation de la viande de nos animaux domestiques.

Certes, ceux-ci ne sont pas considérés comme une denrée alimentaire et ne peuvent donc théoriquement ni être vendus ni donnés pour être mangés. Mais il n’y a pas d’interdiction formelle et donc pas de sanction. Il n’est en outre pas interdit de manger son propre chien ou chat.

La pétition veut faire changer cela afin que la loi prohibe clairement de tels agissements. Ceux-ci sont indignes d’un pays civilisé, qui reconnaît la place des animaux de compagnie et dans lequel personne ne meurt de faim.

Tout cela peut sembler bien étrange, mais l’exploitation animale prend des formes diverses selon les pays, selon le climat, les cultures, etc. Cela ne doit en rien amoindrir la dimension universelle du véganisme.

Rien ne saurait plus raciste que de penser par exemple que telle ou telle population « indigène », en Amazonie ou en Alaska, aurait le « droit » d’en rester à l’exploitation animale en raison de sa « culture ». L’ethno-différentialisme et le relativisme n’ont pas leur place dans l’affirmation universelle des droits des animaux.

Pour autant, il serait bien sûr faux de ne pas étudier comment et pourquoi l’exploitation animale a pris telle ou telle forme, à tel ou tel endroit. Parce que si on ne connaît pas les ressorts de l’exploitation animale, on ne peut pas l’abolir, la dépasser à l’échelle de la société…

Par exemple, beaucoup de médias français ont parlé de cette pétition suisse. Cela ne leur coûte rien, cela ne présente aucun danger, parce qu’en France, on ne peut pas manger de chats ou de chiens selon la loi. Par conséquent, les médias peuvent très bien rejeter cet aspect précis de l’exploitation animale (surtout au nom du maintien des « animaux de compagnie »). Mais c’est une question de situation.

On ne peut pas lutter contre l’exploitation animale de la même manière dans chaque pays, parce que le contexte est différent – même si bien sûr finalement il s’agit de la même cause universelle.