Pour mieux connaître le gui dans la région Nord-Pas-de-Calais

Voici un nouvel exemple de quelque chose d’utile et de local, qui est précisément ce qu’il faut faire pour transformer l’opinion publique.

On a besoin d’un journalisme local, avec des billets et articles parlant de la Nature, faisant apprendre des choses, développant la sensibilité, permettant de ne pas se comporter comme un sorte de « colon » occupant un territoire face à la Nature.

Pour mieux connaître le gui dans la région

Après un été qui paraissait sans  fin, l’automne s’installe depuis quelques semaines. Les températures sont encore assez hautes pour la saison, mais il y a des signes qui ne trompent pas : les champignons se montrent, les oiseaux sédentaires cherchent un abri et, bien sur, les feuilles rousses tombent des arbres. Ce phénomène naturel qui touche les arbres à feuilles caduques fait apparaître le gui.

Le gui est une plante que l’on trouve de manière exceptionnelle sur le chêne, l’aubépine et le hêtre, mais principalement dans les vieux pommiers et les peupliers. Le gui est une plante qui ne s’enracine pas dans le sol.

Une fois la graine germée, la jeune pousse s’accroche à la branche de l’arbre hôte grâce à un organe spécial. Au fur et à mesure que son hôte grandit, le pied du gui pénètre plus profondément dans l’arbre, grâce auquel elle s’épanouit.

Comme tous les être vivants, le gui est dépendant de son milieu. La particularité du gui est que sa vie dépend de la présence d’arbres susceptibles de l’accueillir et sur lequel il pourra prélever de l’eau et des sels minéraux.

Mais ce n’est pas tout, car pour que l’espèce se répande, le gui a besoin d’animaux. Il est indispensable que des fauvettes à tête noire ou des grives mangent ses fruits. Ces oiseaux ne digèrent pas complètement le fruit, laissant intacte la graine qui une fois rejetée par l’animal peut germer sur son hôte, parfois loin du gui qui a donné le fruit…

Le gui est fréquent dans l’Avesnois et le Boulonnais. Faute de données précises, les scientifiques ignorent pourquoi le gui est quasiment absent des autres secteurs du Nord-Pas de Calais.

Afin de réaliser un recensement précis, la Région et le Conservatoire Botanique National de Bailleul lancent le programme intitulé «Gui est là».

Observer le gui pour mieux le connaître, c’est aussi évaluer les populations d’arbres et d’oiseaux indispensables à sa vie. C’est une tâche très importante pour la défense de la Nature dans la région, dans sa beauté et sa complexité.
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