« Canard enchaîné » : « l’année du boeuf »

Tout comme Charlie Hebdo et dans la même tradition sur le plan du contenu, le « Canard enchaîné » publie dans chacun de ses numéros un petit texte concernant la question animale. Celui de cette semaine est très intéressant, car il montre une contradiction traditionnelle en France: les gens qui critiquent la grande industrie, bien souvent, basculent dans l’apologie de la petite production, au lieu de vouloir tout changer.

Ici, au nom de la critique des « manips » de la grande industrie de la viande, on a une apologie des charcutiers-bouchers, dont tout le monde sait bien que c’est une corporation à l’esprit profondément réactionnaire et aux pratiques commerciales qui valent bien celles de la grande industrie. Il y a juste la démagogie qui change.

Et ici le « canard enchaîné » se fait le grand partisan de l’idéologie du terroir contre le grand capitalisme… Tout cela, pourquoi? Par incapacité à aller au véganisme, à assumer la défense inconditionnelle des animaux.