« Comment les régimes alimentaires vont changer »

Voici un intéressant document de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il montre comment, pour des raisons culturelles, l’exploitation animale homogénéise la consommation de par le monde. C’est tout à fait logique: le modèle qui prime est celui des couches sociales les plus favorisées des pays les plus riches. C’est la conséquence inévitable d’un système où le but est… simplement d’être riche.

La question de la culture dominante saute ici aux yeux. Et celle de la dimension de la lutte: est-il sérieux de prétendre changer les choses, sans assumer le combat complet face à cette machine de destruction? Les revendications partielles de luttes partielles apparaissent ici comme totalement découplées de la lutte réelle pour un changement total, changement total sans quoi… rien n’est possible.

Les animaux, la Nature… subissent une offensive comme il n’y en a jamais eu encore dans l’histoire. Telle est la réalité.

Comment les régimes alimentaires vont changer

Tout comme la ration énergétique moyenne a augmenté, les régimes alimentaires des gens ont aussi changé. Les tendances de consommation alimentaire viennent à se ressembler dans le monde entier, en incorporant des aliments de meilleure qualité et plus chers, tels que la viande et les produits laitiers.

Cette tendance est due en partie simple-ment aux préférences des consommateurs. Mais elle est due aussi, en partie, à l’expansion du commerce international des produits alimentaires, à la diffusion mondiale des chaînes de restauration rapide, et à l’exposition aux habitudes alimentaires américaines et européennes.

La commodité, comme par exemple la portabilité et la facilité de préparation du pain ou des pizzas toutes prêtes par rapport aux racines alimentaires, joue aussi un rôle.

Les changements des régimes alimentaires suivent étroitement les augmentations de revenus et se produisent presque indépendamment de la géographie, de l’histoire, de la culture ou de la religion.

Toutefois, les facteurs culturels et religieux expliquent les différences entre les pays où les revenus sont similaires. Par exemple, les hindous s’abstiennent de boeuf ou de viande en général, les musulmans et les juifs de porc.

Malgré des revenus semblables, les Japonais consomment beaucoup moins de calories provenant d’aliments non féculents que les Américains, tout comme les Thaïlandais par rapport aux Brésiliens.

La convergence des régimes alimentaires est assez forte parmi les pays à revenus élevés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), où les tendances de consommation alimentaire indiquent un chevauchement de 75 pour cent avec celles des Etats-Unis, ce qui veut dire que 75 pour cent des produits alimentaires transformés ont pour base les mêmes matières premières.

Même le Japon s’est rapproché des autres pays de l’OCDE, le chevauchement étant passé de 45 pour cent en 1961 à environ 70 pour cent en 1999.

Une convergence vers les modèles alimentaires américains se manifeste également dans d’autres groupes de pays en développement, bien qu’elle reste lente dans certains cas, notamment dans les pays enclavés ou isolés politiquement, où les influences internationales pénètrent moins facilement.

Cependant, les facteurs culturels semblent faire plafonner la convergence à environ 80 pour cent, du moins pour l’instant.

Ces changements de régimes alimentaires ont eu, et vont continuer d’avoir, un impact sur la demande mondiale de produits agricoles. La consommation de viande dans les pays en développement, par exemple, a augmenté de 10 kg seulement par personne et par an en 1964-66 à 26 kg en 1997-99.

Il est prévu qu’elle va encore augmenter, pour atteindre 37 kg par personne et par an en 2030.

Le lait et les produits laitiers ont également connu une croissance rapide: de 28 kg par personne et par an en 1964-66 à 45 kg aujourd’hui, et ce chiffre pourrait grimper à 66 kg d’ici 2030.

On s’attend à ce que l’apport énergétique provenant du sucre et des huiles végétales augmente. Cependant, on prévoit que la consommation humaine moyenne de céréales, de légumineuses, de racines et de tubercules va plafonner.