La Fondation Prince-Laurent

Voici l’extrait d’une interview qui paraîtra étrange de prime abord, puisqu’elle est tirée du « royal blog » de Paris Match! La personne interrogée est en effet Laurent Benoît Baudouin Marie, appelé officiellement « Prince Laurent de Belgique », troisième fils du frère de l’actuel roi.

Ce Laurent en question est relativement connu en Belgique pour être une sorte d’électron libre, provoquant un mélange de fascination et de répulsion. Il se rase la tête suite à une rupture, tout en ayant la réputation d’être un fana de belles voitures; il s’engage pour l’écologie mais en même temps on accuse ses activités d’être un paravent pour vivre dans le confort.

En tout cas, s’il a une réputation d’ « original » et a été au centre de multiples polémiques sur son train de vie, il revendique un soutien à la cause animale et a donné naissance à une « Fondation Prince-Laurent ». C’est à ce sujet qu’il a été interviewé; voici un extrait représentatif:

Quelle est votre plus belle victoire dans le cadre de votre fondation ?

Je suis fier d’animer une équipe de valeur avec Jean-Jacques Van de Berg, administrateur délégué, et John Smets, vétérinaire en charge des dispensaires, qui, depuis quatre ans, ont pu installer des abris pendant l’hiver pour les SDF avec chien à Bruxelles, ouvrir à Gand un cinquième dispensaire, nouer des accords de collaboration avec les universités de Gand et de Liège qui complètent la formation des vétérinaires en dernière année, réduire les couts et payer des soins de haute qualité aux plus de 13 000 animaux soignés gratuitement chaque année dans nos dispensaires, sans subsides, grâce à la générosité de donateurs privés.

Quelle est votre réaction en voyant le bonheur de ces gens qui viennent chez vous et qui n’ont pour joie que leur animal de compagnie ? Qu’y décelez-vous comme leçon de vie ?

Quel bel encouragement ! Quel respect de la vie, de tous les êtres vivants ! Chacun devrait s’obliger à consacrer une partie de son temps à s’occuper des autres. Le monde serait meilleur.

Gandhi a dit : «On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités». Vous partagez cette vision ?

Certainement, mais je remplacerais «animaux» par «tous les êtres vivants».

Quel est votre rêve pour votre fondation ?

Je souhaite et je m’emploie à obtenir plus de ressources pour aider plus de personnes et étendre nos actions. Je souhaiterais internationaliser nos activités.

Et votre rêve en général dans la vie ?

On découvre tous les jours l’importance que les animaux jouent dans notre écosystème. Quels progrès l’homme ne pourrait-il pas réaliser s’il pouvait communiquer avec eux ? C’est pourquoi je rêve de pouvoir parler avec tous les animaux de la Terre.

C’est sympathique et un tel aristocrate ne mérite pas d’aller à la lanterne, même si cela ne doit pas pour autant amener à soutenir un despotisme éclairé, bien sûr! D’ailleurs on peut se douter que si la monarchie le soutient, c’est parce que cela donne une bonne image à celle-ci.

En tout il y a quelque chose de très positif là-dedans et le « prince » a osé s’engager, et il est franc dans son esprit d’ouverture aux animaux, il n’a pas peur d’exprimer son opinion. Oser dire qu’on rêverait de pouvoir parler avec les animaux, c’est enfantin et naïf, et pourtant tellement porteur de dignité!

C’est d’ailleurs très bien vu d’aider les SDF ainsi que leurs animaux, thème dont nous avons déjà parlé. La Fondation organise également à Bruxelles, en hiver, des abris chantier chauffés avec lits et des sanitaires pour une trentaine de SDF et les chiens vivant avec eux.

On notera également qu’en plus des dispensaires du quartier des Marolles à Bruxelles, ainsi qu’à Seraing, à Anvers, Boussu (et bientôt Gand), la Fondation prône les méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Bref, c’est plutôt sympa, même si évidemment les limites sont évidentes: ce sont des mesures qui viennent par en haut, portées par une logique aristocratique, mais il est évident qu’il y a ici une aide concrète, que toute personne en Belgique doit connaître de par son utilité!