Les « désoiffeurs »

Les « désoiffeurs » : voilà encore une « invention » assez terrible. Et c’est une belle preuve que l’alcool est tout à fait banalisé et qu’il est tout à fait possible d’en faire la promotion. En l’occurrence, il s’agit de gens se baladant avec un sac à dos rempli de litres de boisson, qu’on peut donc acheter sans se déplacer, ou même (ou surtout) si on n’en avait pas envie à la base…




Cela s’appelle de l’incitation, mais l’entreprise en question est maligne: elle n’est que prestataire de service, et elle peut très bien arguer qu’à l’opposé du hellfest où en ce moment elle propose de la bière, cette dernière est proposée sans alcool au Parc des Princes…

Voici comment L’indépendant présente l’entreprise en question, en la saluant comme innovatrice etc. : en réalité il s’agit seulement de businessmen ayant copié ce qu’ils ont vu en Angleterre.

Et au Hell Fest, les « désoiffeurs » se présentent comme bénévoles; en gros ce qui a dû arriver, c’est que ces gens sont payés peu ou pas, en échange d’une présence au concert.

Bref, on a un exemple de l’esprit de la « libre-entreprise » : profiter des défauts de la société sur le plan de la vie quotidienne, payer mal ou pas, le tout en masquant cela derrière le « service » voire la « fête »!

Il n’y a pas à dire : devenir (ou rester) straight edge est un engagement tout à fait nécessaire…

Aux anges, les jeunes entrepreneurs gardent les pieds sur terre et continuent à conquérir le marché en s’attaquant aux grands festivals tels que Musilac (Aix (les-Bains), Hell Fest (Clisson) ou encore les Déferlantes (Argelès-sur-Mer). Sans oublier les opérations marketing pour de grandes marques de boissons. (…)

Toujours tournés vers l’avenir, les désoiffeurs ambitionnent déjà de récupérer d’autres festivals tels que Rock en scène ou Solydays. La petite start up narbonnaise a désormais tout d’une grande !

Comment ça marche ? ! « Il s’agit d’un sac à dos isotherme d’une contenance de 11 litres relié à un tuyau équipé d’un robinet », explique Jean-Baptiste. A l’intérieur, un réservoir à gobelets, un mini-fût de 10 litres, une bouteille de CO2 et le tour est joué ! Boissons fraîches ou chaudes, gazeuses ou non… sont donc proposés au public au même prix qu’à la buvette, sans avoir à se déplacer ou à faire la queue.

Astucieux, le sac peut revêtir un habillage aux couleurs d’une activité, marque ou produit, offrant également un support de communication mobile pour les organisateurs. Qui sont ces hordes de désoiffeurs qui arpentent les gradins ? »Nous travaillons en général avec les écoles de commerce (l’INSEEC et l’ESSEC) qui ont des antennes un peu partout, ce qui nous permet de faire travailler des étudiants. On peut avoir besoin de 75 à 80 personnes pour un seul événement à Paris ».