Les drones et le risque d’interférence avec la vie animale

Contrairement aux zadistes rejetant la technologie (comme d’ailleurs toutes les formes de pétainisme), il y a tout lieu d’assumer celle-ci en considérant que, bien utilisée, elle va nous servir dans notre œuvre de défense de Gaïa.

On arguera que la technologie peut servir aussi aux destructions, mais c’est déjà le cas justement. Plutôt que de rejeter la technologie, il faut appeler à s’en servir différemment…

L’un des thèmes nouveaux, très lourd de conséquence, est celui des drones. Leur utilisation massive peut provoquer de très lourds désagréments aux animaux. Il ne s’agit pas que des chasseurs qui bientôt les utiliseront et par là montreront que leur « philosophie » de la Nature n’est qu’une escroquerie masquant leur entreprise criminelle.

Voici un exemple d’une vidéo par drone de la fédération des chasseurs de la Gironde, montrant clairement les repérages possibles, ainsi qu’une autre vidéo proposée par une entreprise et ayant comme thème la « chasse aux canards ».

Cela s’appelle la guerre, ni plus ni moins. C’est encore pratiquement inexistant, mais vue notre société, cela ne peut que se généraliser.

Le problème est facile à comprendre : n’importe qui peut désormais se procurer un drone et aller interférer dans la vie des animaux… Ce qui est condamnable.

Voici une illustration pour montrer les dangers, avec un film pris depuis un drone par le photographe anglais Will Burrard-Lucas dans le parc national de Serengeti.

L’idée est d’un côté louable, mais y a-t-il une vraie réflexion sur ce qui est acceptable ou pas ? Sans doute pas.

Dans un même genre, une entreprise de l’Hérault a fait récemment un appel aux dons pour un projet, Wild Life’s Eye Project, visant à « former et équiper les rangers du parc Kruger en Afrique du sud, avec des drones et des ailes volantes pour lutter contre le braconnage des Rhinocéros ».

Voilà un point sans doute aussi positif, mais la question est encore ici : qui décide de ce qui est acceptable ou pas dans l’interférence avec la vie animale ?

On pourra bien sûr se dire que de toutes manières l’humanité interfère déjà avec la vie animale et végétale, procédant à des destructions massives sans s’en soucier. Pourquoi demander une réflexion sur les drones alors qu’un écocide a lieu ?

Pourtant justement, cet exemple des drones peut contribuer à faire prendre conscience à l’humanité de ses propres activités, et par là amener un changement. Si tout le monde peut avoir un drone, si les drones se retrouvent massivement utilisés, alors forcément les faits sont visibles, et l’humanité a une certaine maturité pour en saisir l’impact.

Il est en tout cas évident que les drones contribueront demain à renforcer la surveillance généralisée, et contrairement aux esprits anarchistes, il y a tout lieu de s’en réjouir… si cette surveillance permet de protéger les causes justes.

Les drones sont précisément ce qu’il faut pour attaquer le braconnage, encore faut-il bien sûr que cela aille avec d’autres moyens matériels et une société différente, sans la corruption de mèche avec les trafics.

Tout cela montre que c’est une question de choix, et l’humanité doit justement faire les choix de ses rapports avec Gaïa…