« 25 000 pneus hors des mers »

Voici une vidéo très intéressante, qui vient d’être mise en ligne par l’agence des aires marines protégées.

Son titre dit tout (mais d’une manière trompeuse): « 25 000 pneus hors des mers », car c’est le nombre de pneus présents au fond de l’eau du site Natura 2000 de la baie et du cap d’Antibes et des îles Lérins dans les Alpes-Maritimes, au large de Vallauris Golfe-Juan.

2 570 pneus ont été enlevés seulement jusqu’ici, le titre est vraiment erroné. Car bien entendu ce n’est pas une priorité pour l’Etat. Cela a coûté à peu près 200 000 euros jusqu’ici, hors de question naturellement, vues les préoccupations dominantes, d’allonger le reste…

Une preuve qu’il faut absolument tout changer, car le désastre est d’ampleur : les pneus forment au large des côtes françaises des masses de pas moins de 90 000 m3!

Or si les experts ont considéré au début des années 1980 que les faunes et flores marines apprécieraient le « cadeau », ces pneus ont été bien sûr totalement évités, l’inverse n’étant pas vrai car les pneus se désolidarisant sont allés massacrer la flore, libérant d’ailleurs hydrocarbures et métaux lourds…

Les enlever est un devoir : la Terre d’abord!

Cela est vrai de manière universelle, puisqu’on retrouve le même problème, de même dimension, au large des côtes espagnoles, portugaises, italiennes, américaines, et surtout japonaises (le chiffre est de 20 millions de m3!).

Voici comment l’agence des aires marines protégées a présenté l’opération.

Les acteurs locaux ont constaté que les récifs artificiels en pneumatiques ne répondent plus à l’objectif de soutien à la pêche professionnelle fixé initialement, et qu’ils constituent une menace pour l’équilibre naturel de certains habitats marins (fonds vaso-sableux, rocheux et herbiers de posidonie).

Les travaux maritimes s’effectuent du 4 au 13 mai 2015, de manière à limiter les contraintes du plan d’eau et des usagers.

Une équipe de 6 à 8 plongeurs est mobilisée pour intervenir durant 5 jours sur des fonds marins compris entre 25 m et 35 m.

Chaque plongeur enfilera les pneumatiques dans un filin à l’image d’une perle, et constituera des « colliers » de 10 à 30 pneumatiques.

Chaque collier sera levé à l’aide d’un parachute, puis d’une grue afin d’être stocké dans des bennes à bord du navire. Les bennes seront déchargées une fois au cours des travaux maritimes puis à la fin.

Ils seront ensuite pris en charge pour leur traitement et valorisation à terre.


25 000 pneus hors des mers par Aires-marines-protegees