Une « tendance mode » ?!

Trouver une « apologie » du véganisme dans Grazia est un cauchemar absolu. C’est l’exemple même de récupération par les bobos, snobs, cathos in-assumés en quête de bonne conscience et autres. On se doute bien que rien n’en sortira de positif… Facile de comprendre le sens de notre travail en faveur d’un véganisme pour la libération de la Terre : c’est le concept même de véganisme qui est ici menacé par Grazia et tous les opportunistes vendant le véganisme!

Tendances mode
5 bonnes raisons d’adopter la mode vegan
La découverte de moutons maltraités en Patagonie, élevés pour leur production de laine, relance le débat sur une mode responsable et vegan. Ou comment avoir bonne conscience en cédant à cette nouvelle façon de consommer.

1. Parce que les matières vegan sont de plus en plus belles (même le faux cuir)

S’il y a quelques années, certains pour s’habiller vegan se voyaient restreints à recycler leur sac de pomme de terre en lin, les choses ont bien évolué. Exit les vestes ultra-brillantes à effet plastique qui imitaient le cuir, on trouve à présent des modèles synthétiques souvent bien mieux réussis que certains cuirs, notamment dans les premiers prix. Etiquetés « vegan » ou non, les fabricants de textiles réussissent le pari de rendre l’alternative attractive, jusqu’à parier qu’on ne parlera bientôt plus de « faux ».

Pour imiter la texture du cuir, les grandes marques (du luxe compris) utilisent des fibres synthétiques non tissées, en polyamide ou polyuréthane. Malgré leurs noms barbares, ces matériaux peuvent s’avérer de première qualité et ne sont pas toujours synonymes d’économie. On a en tête par exemple les perfectos en faux-cuir d’April 77 ou encore la maroquinerie signée Nat & Nine, tous deux très bon élèves des similis réussi.

2. Parce la mode vegan peut aussi être créative

Non, la mode « vegan » n’est pas ennuyante. Si manger un bol de graines germées au petit déjeuner peut l’être, se vêtir intelligemment ne devrait pas vous frustrer. Il n’y a qu’à s’attarder quelques minutes sur les collections de la créatrice anglaise Stella McCartney ou sur les défilés fous-fous de Vivienne Westwood pour s’en rendre compte.

On peut défendre la cause animale tout en restant extrêmement cool. Les nouvelles générations s’y mettent aussi, pour preuve la créatrice 100% vegan Leanne Maily Hilgart et son label « Vaute couture » qui séduit de plus en plus d’acheteurs, notamment avec son point de vente couru par tous les hipster de Brooklyn.

3. Parce qu’il est difficile de repérer le vrai du faux

A coup de plans com parfaitement rodés, les marques prennent un malin plaisir à perdre le consommateur. Il est de plus en plus difficile de connaitre avec précision le lieu de fabrication de nos vêtements, et encore plus compliqué de déterminer les conditions de travail qui vont avec. L’appellation « vegan » permet déjà de faire un sacré tri et rime souvent avec « mode responsable ». Ça vaut le coup d’encourager la démarche !

4. Parce que les grandes enseignes s’y mettent aussi

Même si on se laisse séduire par l’idée, on imagine facilement que cette mode responsable à un prix. Ce n’est pas forcément le cas. En effet, la grande distribution elle aussi développe le concept. H&M a lancé depuis quelques années déjà sa ligne H&M conscious. Pas vraiment vegan mais complètement « éco responsable », la gamme s’engage à utiliser des textiles biologiques, à ne pas produire de vêtements à partir de peaux animales ou encore à proposer aux clients de recycler leurs vêtements en magasin.

Très vite, le groupe Inditex propose lui aussi son propre coton biologique. Pour la vente en ligne, le géant Asos propose une large sélection de produits éthiques (il vous suffit de taper « the green room » dans le moteur de recherche du Eshop).

5. Parce que c’est plus facile d’entretien

On ne retient souvent que les aspects négatifs des matières synthétiques, et pourtant… Si ils sont considérés comme « moins nobles », les similis et autres polyesters ont un avantage certain : l’entretien.

Ces matières issues de la pétrochimie résistent souvent mieux au temps (pour peu que les fibres utilisées soient de bonne qualité, mais c’est la même question avec les naturelles), elles se révèlent beaucoup moins froissables et fragiles en règle générale (mites, frottements …). Elles retiennent bien mieux la chaleur en hiver que certaines matières naturelles, même les plus chaudes.