Manger des cerveaux à Fort Boyard serait-il subitement justifié?

Fort Boyard est quelque chose que nous connaissons tous et toutes : c’est du divertissement ultra bas de gamme, racoleur comme pas possible, avec l’utilisation massive d’animaux pour jouer sur l’irrationnel, bref c’est insupportable.

C’est tellement odieux que rien que ça c’est une preuve qu’il faut une révolution et se débarrasser d’un certain nombre de barbares appelant aux plus bas instincts, jouant sur les pires préjugés.

Ne suivant donc pas l’actualité de cette horreur, ce qui est une erreur vu que des animaux y sont impliqués et que donc il faut étudier cela et lutter, nous avons raté ce qui s’y est passé au tout début juillet.

Voici un premier aperçu – en fait on peut se passer de visionner cela – avec Gérard Vives et Carinne Teyssandier qui doivent manger des cerveaux d’animaux qui ont été bouillis.

Infâme, mais on dira : LTD découvrirait-il le principe de Fort Boyard ? C’est toute la « culture » de cette émission, rien de nouveau.

Oui, mais ce qu’il y a, c’est que les animateurs Gérard Vives et Carinne Teyssandier appartenaient à une équipe… L214, conduite par Aymeric Caron, aux côtés également de Hélène Gateau (présentatrice d’Hélène et les animaux), Laurent Maistret (vainqueur de Koh-Lanta 2014) et Damien Thévenot (animateur).

12 000 euros y ont été récoltés, 12 000 euros pour ni plus ni moins que vendre son âme.

Participer aux institutions, c’est selon nous erroné, mais cela a un sens. Manifester dans les rues avec des animaux morts c’est selon nous moralement inacceptable, mais on peut penser que cela doit marquer, que c’est une confrontation au réel.

Mais Fort Boyard ? Là c’est carrément insulter les gens, c’est participer aux pires entreprises culturelles qui font de ce monde un enfer. Fort Boyard, c’est par essence quelque chose d’opposé à l’intelligence, au véganisme, à la rationalité…

Encore, à la limite, si c’était une émission « spéciale », mais non, et c’est logique : on est dans la banalité de la vie quotidienne d’une société décadente tournée entièrement vers le profit, où la vie ne compte pas.

Le « soutien » à L214 est ici une démonstration du fait que, en pleine expansion mondiale de l’exploitation animale, des idiots utiles sont savamment utilisés et orchestrés pour donner une image d’ouverture à un système intolérable, inacceptable.

C’est également une démonstration de plus, s’il en fallait une, que le pragmatisme est une horreur, qu’on ne peut pas contourner le peuple, que seul le travail à la base, tourné vers la population, fonctionne. Les initiatives par en haut, jouant sur l’irrationnel, le sensationnel – comme l’a fait PeTA, comme le fait L214 – n’aboutissent qu’à des résultats en surface, sans jamais remuer le fond du peuple, de la jeunesse.

Voici quelques réactions Facebook au sujet de cette sordide affaire de Fort Boyard.

[Voici le communiqué en question]

Du rêve à la réalité
À Fort Boyard, ce qu’on aime, c’est le sport, les énigmes, les casse-têtes, les joueurs qui se donnent à fond et les émotions qui vont avec. Le décor est magique, on se croirait dans nos rêves de gosses, avec ce bâtiment majestueux en plein milieu de l’océan, ces personnages hauts en couleur.
Et puis, il y a les animaux.
Rarement, nous nous posons la question de leur présence : elle va de soi, elle est partie intégrante du décor et du jeu.
Si on peut avoir du mal à appréhender les émotions d’une araignée ou d’un asticot, celles des tigres et autres souris sont à notre portée. Et leurs désirs aussi : le besoin d’espace, l’envie de liberté, l’envie de vivre leur propre vie.
Nous avons de nombreuses pratiques à remettre en question. Celle d’enfermer des animaux pour notre divertissement en est une.