Mort d’une orque à Marineland

Cela faisait plusieurs jours qu’il y avait une rumeur à ce sujet, et cela a été confirmé par Marineland : il y a bien une orque qui vient de décéder.

Voici le communiqué de Marineland :

Toutes les équipes de Marineland sont extrêmement tristes d’annoncer aujourd’hui, lundi 12 octobre à 12h, le décès de Valentin, une orque née au sein du parc.

Nous avons vécu une situation extrêmement difficile et sans précédent la semaine dernière et avons tout mis en œuvre pour sécuriser les infrastructures dévastées par les intempéries.

Les soigneurs, experts et secours ont tout fait pour sauver les animaux et sécuriser les installations.
Nous n’avons à cette heure aucune d’explication sur les causes du décès, nous allons tout faire pour comprendre.

Des analyses seront réalisées par une équipe de vétérinaires experts.

On est là encore dans le non-dit, dans le régressif, et cela marche, puisqu’il y a des milliers de gens pour compatir avec Marineland et non pas contre Marineland…

En voici quelques exemples, reflétant tous un haut niveau d’infantilisme, de déni de la réalité, de fausse fascination pour la vie animale, de fanatisme anti-rationalité…

Voici des informations diffusées, notamment par Dauphinlibre.be :

« Valentin, une orque née dans le parc Marineland d’Antibes, est mort ce lundi, quelques jours après les fortes inondations qui ont frappé le Sud-Est de la France.

Nous apprenons également que le dauphin Alizé est à nouveau en bassin d’isolement dans un état grave. Valentin était une orque mâle âgée de 19 ans.

Il était né au Marineland d’Antibes le 13 février 1996, juste avant la Saint Valentin.

Sa mère se nommait Freya, capturée en Islande et qui mourut d’une LONGUE MALADIE (laquelle ?) en juin 2015 à l’âge de 32 ans.

Son père Kim 2, capturé lui aussi, est mort d’une « infection pulmonaire fulgurante » en novembre 2005 à l’âge de 25 ans. Valentin était le seul survivant des 5 enfants de Freya.

La mère et le fils s’adoraient. Ils restaient toujours extrêmement proches et n’ont cessé de jouer ensemble jusqu’à la fin. Avec la mort de sa maman, précédée d’une longue agonie, on peut difficilement concevoir le désespoir de ce jeune adulte privé de toutes les références, de tout l’amour, de tout le soutien que pouvait lui donner sa maman.

En mer aussi, les fils se désespèrent du décès de la matriarche. Mais Valentin a du CONTINUER. Les shows devaient être assurés.Valentin était une orque de grande taille.Sa nageoire dorsale restait encore relativement droite pour un orque captive de son âge. En captivité, la plupart des dorsales masculines s’affaissent en entre 12 et 13 ans.

Le 20 novembre 2013, la demi-sœur de Valentin, Wikie, avait donné naissance à son deuxième enfant, Keijo. Le père présumé était son demi-frère, Valentin, contraint par une sexualité constamment frustrée de briser le tabou de l’inceste, pourtant fondamental chez les cétacés.

Ce nouveau décès au Marineland d’Antibes n’a pas besoin d’être analysé par des vétérinaires liés à l’entreprise. Pas plus que nous n’avons su les causes de la mort de Freya, pas plus nous ne saurons celle de la mort de Valentin.

Tout diagnostic livré par le parc ne sera que le reflet de ses intérêts commerciaux.

Valentin est-il mort d’une infection brutale ? Ou plus probablement, de stress en excès de manière CONTINUE, qui vous ronge l’estomac et fini par vous tuer. La mort toute récente de sa mère associée aux inondations cataclysmiques ont sans doute eu raison de sa résistance.

A qui le tour ? Aujourd’hui, c’est Wikie qui refuse de s’alimenter et les deux petits, Moana et Keijo, sont extrêmement fragiles et anxieux. Si même le puissant Valentin n’a pas pu résister aux conditions de vie insensée que l’on impose aux orques, qu’adviendra-t-il des autres dans quelques jours ?

Il ne reste plus aujourd’hui dans ces eaux verdâtres que Wikie, Inouk, Moana et Keijo.

Inouk est le frère de Wikie. Le Marineland envisage-t-il des les accoupler pour reconstituer ses stocks ?

Les règlements de l’Alliance of Marine Mammal Parks & Aquariums et de l’EAAM exigent que les animaux de zoo exposés à un danger immédiat soient transportés aussitôt en lieu sûr. Le Marineland, pourtant membre de ces associations, n’a rien fait de semblable.

Il a bouclé sa communication, il a poussé ses dresseurs à mentir publiquement et à taire l’état de désarroi extrême de ces orques. Il laisse, aujourd’hui encore, ses ultimes épaulards nager dans une eau sombre, chargée de déchets et d’hydrocarbures, en attendant que soient de réparer les systèmes de filtrage. »

Tout cela fait froid dans le dos… et donne l’occasion de voir et de revoir, de faire découvrir « Sauvez Willy » et « Orca », le documentaire « Black Fish », de soutenir les initiatives pour fermer Marineland

Et on notera, l’information est importante en ce domaine, que le 8 octobre la California Coastal Commission a interdit la reproduction des orques captives au Seaworld de San Francisco. On est ici au coeur d’une bataille essentielle, contre la machine à profit qui saccage la vie, la Nature, la vie naturelle…