Pauvres Coyotte et Swiffer !

Les chiens et les chats sont plus que des compagnons : ce sont des membres de la famille. En fait, l’humanité en dehors de la Nature n’a de toutes façons pas de sens, mais en plus il est évident que l’humanité ne peut pas se concevoir elle-même sans les chiens et les chats.

Une longue évolution côte à côte, un partenariat se prolongeant en symbiose, tout cela fait qu’on ne peut plus trop séparer les uns des autres.

Aussi devons-nous dire : pauvres Coyotte et Swiffer ! Ces deux pauvres chats se sont vus « rangés » comme des objets, à l’occasion de la visite de François Hollande dans l’appartement de Lucette.

Rappelons les faits : François Hollande est en Lorraine et, apparemment spontanément, va rendre visite à Lucette, qui habite un F2 dans un HLM dans un quartier de Vandoeuvre-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle.

Le Parisien présentait cela ainsi :

Le chef de l’Etat s’est ensuite invité chez Lucette Brochet, infirmière à la retraite de 69 ans, vivant dans le quartier depuis 20 ans.

Assise en face du chef de l’Etat, dans son tout nouvel appartement, la septuagénaire a raconté son précédent logement « dans un tour de huit étages » et qui « donnait sur les poubelles avec des rats ».

« Ici, je suis super bien! », s’est-elle réjouie en partageant un café avec son invité non moins ravi.
« Merci de m’avoir reçu. Ici, on est presque mieux qu’à l’Elysée, je peux vous le dire », a ainsi répondu le président, avant une brève visite chez des voisins de palier, un couple d’origine tunisienne qui lui a offert un thé à la menthe.

En fait, la pauvre Lucette a pris en otage par le maire pour cette opération de communication. Tout était préparé, les fleurs coupés… dans les jardins de la municipalité, un membre du personnel municipal faisant le café, Lucette priée de ne pas parler des clochards oubliés aux dépens des migrants et donc les chats… enfermés pour ne pas déranger.

L’Est républicain nous explique à ce sujet :

Lucette nourrit un seul (petit) regret. Pendant la visite, elle a dû enfermer ses deux chats, le gros Coyote, celui qui louche, et la petite Swiffer, toute tigrée. « De toute façon, avec tout ce monde, ils auraient pris peur », se console-t-elle.

Lucette a du mal à se remettre du battage médiatique – la visite « surprise » a été éventée par BFM tv – et s’est réfugiée chez sa fille.

C’est ainsi un fiasco sur toute la ligne, et cela en dit long sur notre société. Il y a un changement d’époque. Les gens comme François Hollande ne conçoivent même pas qu’en caressant un chat, ils gagneraient une sympathie qu’ils visent pourtant. Ils sont tellement populistes, tellement hautains, tellement anti-Nature, que leur vision du monde est bornée, entièrement bornée.

On est dans la mise en scène, digne du Moyen-Âge peut-être. Les médias ont d’ailleurs souligné que Lucette regardait « Plus belle la vie » et « Les feux de l’amour » pour souligner sa dimension « peuple ». Le « roi » rend visite au « bas peuple »…

Seulement, on n’est plus au Moyen-Âge. Le peuple sait rendre des coups et si jamais on doit critiquer Lucette ici, c’est tout de même qu’elle aurait pu poser des limites. Elle est responsable aussi de tout cela, dans la mesure où elle a été sympathique, comme tous les gens du peuple. Ce qui amène à se faire avoir, toujours avoir par des gens comme François Hollande…

Si elle avait suivi la morale populaire, jamais elle n’aurait enfermé les chats, jamais elle n’aurait accepté de les déplacer comme des objets. Et elle n’aurait pas accepté la visite de quelqu’un demandant de dégager les chats…