La bien étrange position de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues

Nous avions parlé récemment des Inrockuptibles, dont un numéro faisait récemment l’apologie de la légalisation de la « weed ».

C’est à croire que la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives est désormais sur la même ligne, puisque son dernier document a comme titre « Risques sanitaires des consommations de cannabis à l’adolescence : les français bien informés ».

Il est pourtant évident que c’est faux, rien que par le fait que les parents ne savent pas le quart du dixième de ce que font les adolescents, tout en préférant par ailleurs ne pas le savoir…

Les parents n’ont donc aucun aperçu réel sur les drogues consommées, ni même sur leur nature ; rappelons aussi que le cannabis est désormais industrialisé, génétiquement modifié, avec un taux de THC bien plus haut qu’auparavant…

Le titre de la Mission interministérielle est d’autant plus révélateur que, derrière lui, le discours se prétend anti-drogues. On lit ainsi :

« Les Français connaissent les risques sanitaires liés aux consommations de cannabis à l’adolescence Le sondage présenté aujourd’hui confirme le bon niveau de connaissance scientifique des Français sur le cannabis et les risques liés à sa consommation, en particulier à l’adolescence.

La MILDECA souhaitait notamment mesurer leur connaissance du danger représenté par la précocité des consommations de cannabis des jeunes.

Les résultats attestent que plus de 90 % des personnes interrogées savent que le cerveau adolescent est plus vulnérable à l’apparition de maladies psychiatriques.

Ils ont également connaissance du fait que la consommation de cannabis à l’adolescence détériore les fonctions cognitives (concentration, mémoire, prise de décision…) et augmente le risque de développement de maladies pulmonaires et cardiovasculaires. »

Il est clair qu’un tel document sera utilisé, rien qu’avec le titre, par les partisans de la légalisation, qui argueront de la « maturité » des consommateurs.

On lit aussi dans le document la chose suivante:

« Plus de 95 % des Français surestiment le nombre de jeunes qui fument du cannabis tous les jours

En France, les fumeurs quotidiens de cannabis représentent 4 % des jeunes de 18 à 25 ans, selon les dernières données du Baromètre Santé, exploité par l’OFDT.

Or, selon le sondage réalisé par l’institut IFOP pour la MILDECA, 96 % des enquêtés pensent qu’ils sont bien plus nombreux que cela.

Ainsi, 43 % des Français estiment que 20 à 39 % des jeunes de cet âge fument quotidiennement. Ils sont même près de 25 % à estimer que plus de 50 % des 18-25 ans consomment du cannabis tous les jours. »

Là aussi il s’agit de dédouaner la jeunesse, en disant que peu de jeunes fume, que c’est une question d’adultes, qu’on peut donc légaliser, au nom du principe libéral-libertaire selon laquelle chaque personne est « libre » de ses choix, etc.

On peut lire les résultats statistiques de l’enquête ici,  mais il n’y a rien de scientifique : le document est seulement un appui à la future « légalisation » libérale-libertaire à laquelle il faut déjà se préparer à résister.

Pas seulement, d’ailleurs, pour s’opposer aux drogues : aussi pour empêcher que la « gauche » moderne libérale-libertaire, à la François Hollande et autres,  ne détruise la vraie gauche et donne un boulevard à l’extrême-droite…