Le zoo de Tlemcen

L’esprit de compassion n’a pas de frontières, ni de limites. Aussi c’est sans aucune arrière-pensée ni préjugés que nous parlons d’une question importante qu’on nous a mentionné, au sujet du zoo de Tlemcen en Algérie.

Si Tlemcen est la perle du Maghreb, il en va bien différemment de ce zoo. Imaginons nous par exemple une cage de 2 à 3 m² occupée… par des caniches.

Un même espace aussi restreint est occupé… par des lions, qui ne peuvent pas se retourner, s’allonger confortablement, souffrant et mourant dans leurs propres déjections.

Qu’on nous dise qu’ils sont drogués, cela ne nous étonne pas : les rares vidéos de gens allant à ce zoo montrent des animaux exhibés.

On peut trouver également des chats siamois, au milieu de leurs déjections, sans abri contre la pluie, sans eau ni nourriture, alors que des rongeurs se baladent d’une cage à une autre, témoignant du manque d’organisation des bâtiments.

Cette colère qu’on peut éprouver à la vue d’un des caniches blessé à la tête, nous regardant de ses yeux emplis d’innocence, tel un appel à l’aide, ne peut que rappeler à quel point les zoos sont un non-sens, une insulte à la vie, à la bienveillance nécessaire envers tous les êtres vivants.

De manière plus politique, puisqu’on connaît la sensibilité nationale algérienne, disons également : quel intérêt de chasser le colonialisme si c’est pour reprendre sa culture de la ménagerie, de l’exhibition d’animaux, tels des trophées ?

Rappelons également que la situation est parfois tout aussi catastrophique dans des zoos français, qui se maintiennent à coups d’arrêtés préfectoraux permettant de contourner légalement les lois !

Pour les animaux subissant les attaques de la malveillance humaine, il est essentiel que les êtres humains prennent conscience qu’un autre monde est nécessaire et pour se faire il faut prendre des notes, des photographies, enquêter, raconter, dénoncer.