Nous avons « découvert » que ce 22 novembre aura lieu une Paris Vegan Day. Nous disons « découvert », car nous avons très peu d’informations de ce type là et de la part des gens dans ce genre de « milieu. »
Mais revenons-en à notre vegan day parisienne, qui se présente ainsi:
Le pourquoi :
Pour fêter et faire connaître cette cuisine “ vegan “ et le mois du veganisme, différentes sociétés et associations françaises organisent un après-midi convivial. Durant cette journée, l’idée est de mettre tout particulièrement l’accent sur ce mode alimentaire 100% végétale, tant par ces cotés gourmand, riche, ludique et créatif, que par son impact positif sur la santé de chacun.Il y aura des démonstrations culinaires sur le thème des fêtes de fin d’année, des tables rondes sur la nutrition, des dégustations et divers stands d’éditions, alimentaires et autres. Totalement éloigné d’un ascétisme supposé par la plupart des gens, le végétalisme doit enfin sortir des cuisines individuelles pour s’exposer aux yeux du grand public.
Comme on le voit, le mot « veganisme » est employé de manière fausse et frise l’escroquerie pure et simple. Ce dont il est parlé, c’est du végétalisme, et non pas du veganisme.
D’ailleurs, parmi les partenaires, on a Végétariens magazines, Mangez végétarien… C’est dire!
Mais cette tendance est logique. Le veganisme, c’est la libération animale, et c’est trop pour des gens appartenant à des classes sociales au moins assez favorisées. Résultat, le véganisme ne va pas vers la libération animale (et donc la libération de la Terre) mais part dans l’autre sens, vers le végétalisme, le végétarisme…
Au lieu de radicaliser le véganisme en l’ancrant dans la réalité, et donc dans la confrontation avec le système fondé sur l’exploitation des animaux non humains, cette tendance prône le culte du bourgeois bohème, de l’élitiste aux attitudes aristocrates. C’est en quelque sorte la rencontre du petit-bourgeois des pavillons lassé de sa musique métal et des films d’horreur et du grand bourgeois des beaux appartements tentés par un lifestyle mettant en valeur son « humanisme ».
La population est elle méprisée, car elle ne serait qu’une vile populace uniquement intéressée par les « burgers ». D’où l’éternelle oscillation entre la misanthropie (du type « les gens sont mauvais, ils ne veulent pas être vegans, ils sont cons ») bien évidemment teinté de racisme (les fameux « les chinois sont des barbares », « les arabes des sauvages », etc.), et les campagnes chrétiennes visant à évangéliser (sur le mode « la viande c’est mal », « y a de la bonne bouffe vegan aussi », etc.).
Dans ce genre-là, une petite visite s’impose sur le site VG power, consistant purement et simplement en les compte-rendus d’une femme testant les cosmétiques vegans. De toutes manières il est facile de s’apercevoir qu’il s’agit en fait ni plus ni moins que d’un simple blog faisant la promotion de la marque bobo Lush (à titre indicatif, tous les produits Lush ne sont pas vegans). De la publicité cachée, somme toute (on a droit à des « Noël est en avance chez Lush », « Halloween est arrivé chez Lush » etc.)
Et le grand point commun de tout cela, depuis le blog sur les cosmétiques en passant par la Paris Vegan Day: les animaux n’existent pas. Ils ne se voient pas accorder une identité, ils sont un éternel « autre », caché, lointain. Une conclusion inévitable quand on refuse l’écologie radicale, c’est-à-dire la défense de l’habitat des animaux!!