Le sens du verdict de l’affaire de la chienne enterrée de Carrières-sur-Seine

C’est une information que nous comptions suivre, mais malheureusement nous avons fait l’erreur de mal nous organiser, alors que l’issue de ce procès était très importante.

L’affaire concerne la pauvre chienne enterrée sur les bords de Seine de Carrières-sur-Seine, la laisse enfouie profondément dans la terre, elle-même reliée à un sac rempli de pierres. Seule la truffe dépassait (notre article à l’époque montre de nombreuses photos).

Athéna est malheureusement décédée au début de cette année, alors qu’elle avait été adoptée.

Voici quel a été le verdict, donné il y a deux semaines.

Il est le suivant  : 8 mois d’emprisonnement avec sursis, interdiction de posséder un chien pour les cinq prochaines années.

Rappelons que le sursis signifie qu’on ne va pas en prison. Le sursis ne change strictement rien à la vie de quelqu’un, à part en cas de nouvelle condamnation dans les années qui suivent.

Le procureur avait d’ailleurs demandé quelque chose de similaire : six mois avec sursis, accompagné il est vrai d’une interdiction à vie de posséder un chien.

A cette condamnation s’ajoute 150 euros de dommages et intérêts à deux policiers insultés, ainsi que 1 000 euros à sept organisations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile.

Cet argent, ce n’est même pas de l’argent sale, c’est l’argent de la « bonne conscience », qui est censée laver le crime. Si les associations l’acceptent, elles acceptent l’ignominie, une farce sordide.

Quant à la condamnation au sens strict, que dire?

La loi interdit de la commenter, mais qu’est-ce que cela change au fait que c’est tragiquement banal? Que cela reflète absolument la situation actuelle?

Quand on pense à la propagande mensongère d’associations nous disant que la sensibilité animale est reconnue… Comme quoi les choses s’améliorent dans les institutions, qu’il y a du « progrès »…

Quel progrès? Enterrer son animal vivant, cela coûte 1000 euros, voilà tout. C’est un fait, qui s’étale devant nos yeux. C’est la réalité, bien loin de ceux prétendant que les choses s’améliorent et que dans 300 ans des réformes auront changé des choses…

Quant à l’impact de ce verdict, il est énorme. Si la jurisprudence n’existe pas officiellement en France, reste est que le premier jugement sur un fait pose une certaine tendance.

Et cette tendance n’est pas absurde. Elle repose sur une idéologie, sur un système qui est l’exploitation animale. Non pas le spécisme, non pas un « préjugé » ou une « mentalité » : le juge n’est pas un monstre, d’ailleurs le criminel non plus.

Tout cela est l’expression d’un système parfaitement rôdé, aux bases économiques solides, avec des démarches qui se diffusent à partir de là.

Et ce système, forcément, ne condamne pas ce qu’il produit…