1 litre sur 4 disparaît dans une fuite ou une rupture de canalisation.

Le journal du dimanche publie un article intitulé « Le scandale de la distribution de l’eau » qui « révèle » ce qu’on sait déjà depuis longtemps: en France l’eau est très mal gérée. 1 litre sur 4 disparaît ainsi dans une fuite ou une rupture de canalisation…

Une compréhension de Gaïa changerait tout cela. Pourquoi cela? Parce que la mentalité « anti-gaspi » se moque de l’eau. La mentalité « anti-gaspi » se la joue écologique, mais ce qui l’intéresse c’est la gestion, ni plus, ni moins.

L’article du journal du dimanche parle d’ailleurs de « l’état calamiteux des réseaux d’eau potable en France. Un litre sur quatre est perdu. Coût de ce gaspillage pour la collectivité: 2 milliards d’euros. »

L’eau ne se voit pas attribuée une valeur en soi, ce qui compte c’est uniquement le coût. C’est un problème écologique car cela concerne l’eau, mais pour autant cela n’a rien à voir avec « l’écologie. » C’est exactement le genre de problème où interviennent des experts verts ou Nicolas Hulot, se moquant bien de la terre, mais spécialistes « pour ce genre de problème. »

Il va de soi que tous ces « experts » et autres « spécialistes » ne changeront rien à la situation, ou si peu. Car la logique de fond est mauvaise. Par exemple, à quoi sert de critiquer des villes comme Rouen, Avignon, Amiens et surtout Nîmes (6 litres sur 10 sont perdus!), si c’est pour faire l’apologie de Paris?

On voit en effet très bien comment les calculs sont faits avec ce genre de raisonnement. Paris est riche et bien organisée, donc c’est bien, les autres n’ont pas les moyens, c’est mal. C’est totalement simpliste et diviseur. Il faut prendre le problème à la racine et poser le problème en général, remettre en question le principe même sur lequel existent les villes, qui après s’être fondées contre les campagnes commencent à les avaler par la rurbanisation après les avoir saccagé par une industrialisation irrationnelle.

Il ne faut pas parler que des villes, mais également et surtout des rivières et des nappes, celles-ci voyant leur eau prise et cela pour rien car se perdant « dans la nature ».