A nos yeux, l’année 2016 doit être considérée comme celle d’un tournant pour les refuges, en particulier cet été. La situation générale est catastrophique et on est au bord du crash. Il s’en faut peu pour que, bientôt, trouver un animal ne pourra plus être réellement suivi.
Cela tranche totalement avec le triomphalisme vegan bobo et le discours d’associations connues qui justement tentent de surfer sur une sorte de visibilité conquérante.
Nous ne saurions assez souligner l’importance de la situation et faisons ici un appel de soutien à l’association OISO.
Comme on le devine, elle s’occupe des oiseaux blessés, y compris des pigeons, pour le Nord – Pas-de-Calais et le nord de la Picardie. Le centre de soin se situe à Inxent.
Il faut par contre savoir que si un oiseau handicapé est apporté au centre OISO, il sera euthanasié car « inrelâchable ».
Or, tout cela coûte cher, très cher. Il faut savoir que pour ces structures concernant les oiseaux, il s’agit nécessairement de refuges relativement organisés. Il y a les soins, l’alimentation à donner, les locaux à laver, les déplacements souvent pour aller chercher les animaux… Le tout à un rythme effréné…
Sans compter l’étude nécessaire, le temps d’avoir une pratique rodée, car on ne s’improvise pas soigneur ou soigneuse, sans compter que les oiseaux demandent des soins bien spécifiques.
En l’occurrence, il y a cinq salariés, dont deux à temps partiel et deux en service civique. L’association, pour cette raison, est au bord de la faillite. Surtout que, dans le contexte dont nous parlons, les animaux dont il faut s’occuper sont toujours plus nombreux, avec une croissance exponentielle…
L’association, qui a ouvert en 2006, avait accueilli 324 animaux en 2012, là nous sommes en août pour l’année 2016 et il y en a déjà eu 825…
Nous en avions parlé, le problème que plus une association est connue, plus on lui confie des animaux, et plus on lui confie des animaux et plus elle est connue, sans pour autant que les soutiens existent…
Il faut ici noter que le centre de soins Picardie Nature, qui avait notamment une annexe pour les phoques, a d’ailleurs été obligé de fermer, torpillé par le manque de soutien, l’impossibilité de trouver des locaux notamment en raison du Conseil départemental…
L’association Oiso, donc, est en redressement judiciaire, naviguant de six mois en six mois. La région donne 40 000 euros, sauf qu’elle décidera en octobre si elle donne quelque chose… pour 2016.
Il faut donc récolter 40 000 euros d’ici la fin de l’année ! Nous encourageons à diffuser le lien de la page de la cagnotte et bien entendu à soutenir financièrement l’association.
Et il faut avoir conscience de cela : près de chez soi, il y a des animaux en détresse. Près de chez soi, il y a des refuges qui ont besoin d’aide pour tenir. La situation est catastrophique et on va vers un point de rupture.
Dans l’ordre des choses, il faudrait que l’État prenne les choses en main de manière centralisée, en ajoutant des moyens massifs, en aidant les initiatives et l’organisation. Cela n’arrivera pas dans le contexte actuel !