Le prix de laisser des animaux mourir de faim

Il est faux de se précipiter dans les événements sordides qui marquent le pays au sujet de la situation des animaux. Mais il faut avoir un aperçu dessus et bien regarder ce qui est exemplaire, ce qui reflète la tendance de fond.

Ces derniers mois, on sait à quel point il y a eu (et il y a encore) tout un discours affirmant que les animaux voient leurs droits être mis en place, qu’ils sont reconnus légalement comme être sensibles, etc.

Regardons les faits en face avec ce que raconte ici Ouest-France.

Couffé. Le chef d’entreprise laisse ses animaux mourir de faim

Le chef d’une entreprise de Couffé a expliqué ne pas avoir eu le temps de s’en occuper. Son employé a découvert lapins, poules, coq, chat, chiens, morts de faim.

Le procureur a requis six mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir un animal pendant cinq ans.

L’employé d’une entreprise de Couffé soupçonnait son patron de ne pas être un tendre avec les animaux.

En janvier 2016, il est entré dans son hangar et a fait une découverte bien surprenante. Des lapins, poules, coq, chat, chiens, étaient morts de faim et de soif.

Leurs cadavres jonchaient le sol. Seuls deux chiens attachés ainsi que trois chiots affamés restaient en vie.

Parmi les rescapés, une chienne malinoise blessée a été rendue à son propriétaire. Le jeune homme l’avait volée cinq mois plus tôt à Ancenis.

En garde à vue, il a déclaré ne pas avoir eu le temps de s’en occuper.

À l’audience, où il ne s’est pas présenté ce lundi, le procureur a requis six mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir un animal pendant cinq ans.

Et non à vie, « pour lui laisser la possibilité de s’amender », a-t-il précisé.

Notons que l’histoire ici mentionnée d’un vol de chien n’est pas explicitée.

Voici, en tout cas, le droit tel qu’il existe. Toutes les prétentions concernant l’avancée des droits pour les animaux, le progrès de la condition animale, tout cela est faux, car non conformes à la réalité.

Laisser les animaux mourir de faim, l’assumer, l’expliquer qu’on n’avait pas le temps, ne pas être présent au procès (ce qui est considéré comme une provocation), tout cela n’est pas réellement punissable selon le droit actuel.

Et il ne s’agit pas de rêver un droit différent avec des gens ayant changé de mentalité comme par magie, comme le fait « l’abolitionnisme », ou d’accuser des valeurs de domination, comme le fait « l’antispécisme ».

Ce qui détermine la valeur d’une chose, dans notre société, ce n’est pas sa valeur naturelle, mais son prix.

Les procureurs et les juges évaluent deux choses : le prix, le rapport à l’ordre public. Rien de plus et certainement pas la réalité naturelle des êtres vivants, car la Nature n’est pas reconnue.

Le droit positif s’oppose ici, de manière logique, au droit naturel. Et c’est ce droit pour lequel il faut lutter!