Mise en place du sarcophage de Tchernobyl

C’est un événement historique et pas seulement en raison de l’ampleur de la catastrophe de Tchernobyl, dont la centrale s’est vue ajouter un bâtiment de confinement.

C’est un exemple de la capacité de l’humanité, quand elle est unie, à faire de grandes choses, à réparer. Bien sûr, il ne s’agit pas de basculer dans l’esprit de la géo-ingénierie, qui s’imagine pouvoir « contrôler » la planète avec des moyens techniques.

Toutefois, il y a de nombreuses choses à rattraper : l’humanité peut le faire.

La catastrophe de Tchernobyl a donc, paradoxalement, contribué à unifier l’humanité sur un projet : la mise en place d’un gigantesque sarcophage confinant le réacteur numéro 4.

L’ancien, posé dans le prolongement de la catastrophe du 26 avril 1986, a connu des problèmes en 1999, chose prévue dès 1992 où un nouveau projet a été formé.

Il est désormais terminé, le sarcophage est mis en place, faisant lui-même 162 mètres sur 257 mètres, pesant 36 000 tonnes (dont les 2/3 sont en acier).

Voici une vidéo de la mise en place, très impressionnante, car le sarcophage a été mis sur rail. Impossible de le construire directement, en raison des radiations.

Il a donc été construit à un peu plus de trois cent mètres de la centrale, sur un terrain qu’il a fallu nettoyer pendant deux ans auparavant (ce qui veut dire enlever 55 000 m3 de matières contaminées et faire couler une chape de béton de 30 cm).

Au total, les coûts ont explosé, triplant même : 1,426 milliard d’euros au total, pour un projet réalisé par la société Novarka (une coentreprise de Vinci et Bouygues).

Voici une vidéo officielle, présentant l’ensemble du projet.

Par la suite, la fermeture totale et entièrement hermétique du sarcophage va être réalisée, avant la suite des travaux.

Car le sarcophage n’est pas vide : armoires plantées pour les systèmes électriques et informatiques, et à l’aide de robots des ponts roulants de 100 mètres vont aider à l’organisation du démantèlement.

Un démantèlement qu’il reste à financer, organiser… On va en entendre parler pendant un siècle…