On sait à quel point il faut, pour avoir l’air « proche du peuple », se montrer aimant envers les animaux.
Nul besoin de véganisme pour cela, puisque les gens sont prisonniers culturellement de l’exploitation animale. Il suffit de se montrer sensible, comme ayant du coeur, etc.
Dans cette perspective populiste, Marine Le Pen est bien connue pour son orientation stratégique en ce sens.
Elle a décidé de passer la vitesse supérieure, comme en témoigne les photos suivantes tirées de son « blog » intitulé « carnets d’espérances« .
On comprendra, vu le titre, que c’est directement dirigé vers les couches populaires, afin de manipuler leur défense des sensations, du fait d’avoir du coeur, afin de se prétendre comme leur défenseure.
Pour cette raison, on trouve de très nombreuses photos de Marine Le Pen avec des animaux, une avalanche de photos même… Comme ici avec des chats.
Les photos sont de très haute qualité, très bien cadrées, très soignées, et toujours faites en sorte de pouvoir être vues même par des chasseurs par exemple, puisqu’on sait que Marine Le Pen les soutient, tout en cherchant en même temps à s’approprier la défense des animaux.
On n’a donc pas que des chats, mais également des animaux dans des fermes (industrielles), afin de montrer qu’on est bien ici seulement dans la protection animale, au mieux…
Les photos suivantes sont très parlantes, mais il faut voir que pour les gens loin du véganisme, elles ont tout de même une dimension touchante…
Ce qui est frappant, c’est aussi que ces photos marquent une pénétration dans des secteurs où personne ne va sinon.
Le Point, l’hebdomadaire de droite, constatait ainsi il y a deux jours, à la fois moqueur et inquiet :
Après la victoire surprise de François Fillon à la primaire, Marine Le Pen est-elle désarçonnée par le renoncement du président ?
En tout cas, la candidate du Front national a fait comme si de rien n’était ou presque. Le lendemain, elle n’a rien changé à son agenda.
Point de télévision ni de matinales radio. L’autoproclamée « dame à chats » s’est rendu au Salon du cheval pour draguer les électeurs équestres. Les animaux, c’est son dada.
Ce déferlement d’images joue sur les sentiments, bloquant l’amour pour les animaux dans le cadre des traditions, du terroir, du passéisme. Il y a ici une véritable intégration institutionnelle de la question animale.