« Foie gras » : plus d’un million de canards massacrés en raison d’une grippe aviaire

C’est une catastrophe de plus, d’une ampleur terrifiante, surtout si l’on prend en compte que cela est considéré comme « normal ».

Plus d’un million de canards vont être assassinés par l’exploitation animale, ceux-ci ne correspondant plus à la forme de marchandise dont elle a besoin.

La concentration d’êtres vivants à haut degré est, effectivement, anti-naturelle et par conséquent vecteur de maladies. En l’occurrence, c’est la grippe aviaire H5N8 qui est en cause.

Le sud-ouest, avec ses multiples élevages, est concerné avec pas moins de 89 foyers de cette forme de grippe!

Rien que le département du Gers contient 45 foyers…

Voici, à titre d’illustration, la liste officielle de ces foyers du Gers présentés par le ministre de l’agriculture.

Le 2 janvier 2017,  un foyer a été détecté à Sauviac dans une exploitation de 16800 canards.
Le 2 janvier 2017, un foyer a été détecté à Manciet dans une exploitation de 7000 canards.
Le 31 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Bars dans une exploitation de 5800 canards.
Le 31 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Mirannes.
Le 30 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Monlezun d’Armagnac dans  une exploitation de 11500 canards.
Le 30 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Saint-Michel dans une exploitation de10500 canards.Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Eauze dans une exploitation de 8000 canards.
Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à  Ségos une exploitation de 10900 canards.
Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Manciet dans une exploitation de 12000 canards.
Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Duffort dans une exploitation de 1000 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Tillac dans une exploitation de 9000 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Caupenne d’Armagnac dans une exploitation de 9500 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Barcugnan dans une exploitation de 8000 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Monguihem dans une exploitation de 5200 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Barcelone du Gers dans une exploitation de 4400 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Eauze dans une exploitation de 9200 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Monguihem dans une exploitation de 4000 canards.
Le 24 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Ste-Christie-d’Armagnac dans une exploitation de 8000 canards ; un autre foyer a été confirmé le même jour à Duffort dans un élevage de 9 000 canards.
Le 23 décembre 2016, un foyer a été détecté à Montesquiou dans une exploitation de 390 canards.
Le 23 décembre 2016, un foyer a été détecté à Lannux dans une exploitation de 900 canards.
Le 23 décembre 2016, un foyer a été détecté à Sainte Christie d’Armagnac dans une exploitation de 10 600 poulets et 1 900 pintades.
Le 19 décembre 2016, un foyer a été détecté à Castex d’Armagnac dans une exploitation de 8 100 canards.
Le 19 décembre 2016, un foyer a été détecté à Segos dans une exploitation de 1 469 canards.
Le 19 décembre 2016, un foyer a été détecté à Bernede dans une exploitation de 1 144 canards.
Le 18 décembre 2016, un foyer a été détecté à Laujuzan dans une exploitation de canards.
Le 18 décembre 2016, un foyer a été détecté à Bars dans une exploitation de 5 900 canards.
Le 17 décembre 2016, un foyer a été détecté à Laujuzan dans une exploitation de 1 640 canards.
Le 17 décembre 2016, un foyer a été détecté à Barcelone du Gers dans une exploitation de canards.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Saint Medard dans une exploitation de 8 800 volailles.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Tillac dans une exploitation de 7 000 canards.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Monlezun d’Armagnac dans une exploitation de 900 canards.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Saint Médard dans une exploitation de 2 000 volailles.
Le 15 décembre 2016, un foyer a été détecté à Laujuzan dans une exploitation de 7000 canards.
Le 13 décembre 2016, un foyer a été détecté à Mauléon d’Armagnac dans une exploitation de 650 canards.
Le 13 décembre 2016, un foyer a été détecté à Mansempuy dans une exploitation de canards.
Le 11 décembre 2016, un foyer a été détecté à Avéron-Bergelle dans une exploitation de 800 canards.
Le 11 décembre 2016, un second foyer a été détecté à Segos dans une exploitation de 8 800 poulets et 3 000 canards.
Le 11 décembre 2016, un foyer a été détecté à Eauze dans une exploitation de 900 canards.
Le 10 décembre 2016, un foyer a été détecté à Caupenne d’Armagnac dans une exploitation de 19 000 canards.
Le 8 décembre, un foyer a été détecté à Segos dans une exploitation de 1 200 canards.
Le 8 décembre 2016, un foyer a été détecté à Ricourt dans une exploitation de 7 600 canards et 17 600 poulets.
Le 2 décembre 2016, des foyers en lien épidémiologique avec le foyer du Tarn (du 1er décembre) ont été détectés dans les communes de :

Monlezun, dans un élevage de 15 600 canards
Eauze dans un élevage de 1 640 canards
Beaumont sur l’Osse dans un élevage de 690 canards

Comme on le voit, il n’y a ici ni malchance ni hasard, c’est le résultat direct de la nature même de cette « production ».

A la concentration énorme s’ajoute d’ailleurs une division du travail tout à fait moderne, malgré la présentation imaginaire d’un « terroir » ancestral.

En l’occurrence – on parle ici d’animaux destinés à faire du « foie gras » – il y a les naissances chez des éleveurs, ensuite le transport jusqu’aux « gaveurs », et enfin le parcours jusqu’à l’abattoir.

Ce processus, nullement artisanal, mais obéissant à des lois précises – celles du marché – fait que les décisions sont unilatérales, sans arrière-pensées.

Juste avant Noël, il y a déjà eu 600 000 canards abattus, là ce sont 800 000 qui vont l’être d’ici le 20 janvier. Si cela ne suffit pas pour enrayer la grippe, 500 000 autres canards présents dans la zone seront assassinés eux aussi.

Des chiffres énormes, qui ne font que pourtant environ 9% du « cheptel » des canards liés à l’industrie du foie gras… En sachant que, l’année dernière, c’est 25% du « cheptel » qui a été assassiné!

Une simple mesure « économique », supervisée par une industrie énorme en France : chaque année, il y a 37 millions de canards et 700.000 oies qui sont gavées pour satisfaire cette industrie…

Rappelons aussi deux points très importants :

– c’est l’Etat qui paie les « opérations de dépeuplement » (il s’agit de l’expression officielle) ;

– l’Etat indemnisera les entreprises pour leur arrêt de production.

Comme on le voit, l’Etat est clairement dans le camp de l’exploitation animale (et du capitalisme en général).

Et pour l’anecdote, le document du ministère annonçant l’abattage a trois mots-clefs : « INFLUENZA AVIAIRE », « SÉCURITÉ SANITAIRE » et… « PROTECTION DES ANIMAUX ».