« What The Fuck France » est une série de courtes vidéos où un anglais qui vit en France raconte les désagréments culturels qu’il connaît. Hier, il a abordé la question de l’alcool et sa vidéo vaut vraiment le détour.
Paul Taylor cautionne bien entendu l’alcool, mais ce qu’il remarque c’est une hypocrisie typiquement française concernant cette question, et c’est plutôt très bien vu.
En fait, l’alcool en France est tellement présent dans la convivialité, qu’il passe inaperçu : c’est un constat étrange à dire, mais c’est avoir bien cerné les choses.
Et effectivement, la question de l’apéritif est assez typique de l’approche française, qui vise à « socialiser » la prise d’alcool afin de la faire passer inaperçu.
L’alcool est censé faire partie de la convivialité, mais il n’est pas difficile de voir qu’en réalité, la convivialité est un prétexte pour l’alcool.
La preuve, la convivialité en question n’est pas capable d’exister sans l’alcool, alors qu’elle est censée exister de manière autonome.
Les habitants de Paris se veulent par exemple les champions de la convivialité, mais les piques-niques sur les ponts ou les quais pourraient-ils se passer de l’alcool ? Logiquement, oui, et pourtant ce n’est pas le cas, au point qu’il n’y a que de l’alcool.
Il n’y a même pas l’idée de proposer également autre chose, l’alcool est considéré comme le vecteur inévitable pour se « lâcher ».
Consommer en France autre chose que de l’alcool (ou un café) dans un café, c’est se faire escroquer, on se voit proposer grosso modo un coca, un orangina, un jus de fruit de petite taille hors de prix.
Tout est fait pour qu’il soit tellement plus facile de prendre de l’alcool, ce qui renforce une certaine image de la convivialité, qui elle-même renforce l’alcool, dans un cercle vicieux.
Enfin, pour l’anecdote, une mauvaise anecdote, voici le « What The Fuck France » sur les fêtes de fin d’année. Paul Taylor dit que les Français apprécient tellement le foie gras que même les végétaliens français acceptent d’en consommer, juste pour les fêtes…
Une sale image pour les végans français, qui provient naturellement de leur propension aisée au libéralisme…