Un embryon chimère « homme-cochon »

C’est une information très grave qui montre que, sans changement complet de perspective, on court à la catastrophe générale.

En effet, des chercheurs du Salk Institute de La Jolla, en Californie ont réussi à mettre en place des embryons chimères, humains et porcins, avec un embryon composé à 99,999 % de cellules de cochon, le matériel génétique humain faisant 0,001 %.

C’est un premier pas vers un but lointain, mais à la teneur catastrophique : la modification d’animaux afin qu’ils produisent des organes humains qu’on leur enlèverait ensuite pour les greffer à des humains.

Le comble de l’horreur approche donc un petit peu plus. On aurait ici un véritable esclavagisme du vivant.

S’il faut mépriser les religions et leur obscurantisme, cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille célébrer cette science sans conscience, où des humains peuvent payer d’autres humains pour porter des bébés, où des animaux vont naître pour porter des organes d’autres êtres et mourir.

Surtout que l’une des raisons de cette situation est le manque de dons d’organes : au lieu de renforcer cette perspective, on fait tourner la science vers la barbarie.

Il faut également souligner l’hypocrisie ignoble des chercheurs, par ailleurs, qui tentent de nier le caractère vivant des animaux afin de leur donner un statut de non-être, de stock qui serait à notre service, tout en sachant très bien que ce n’est pas le cas.

Voici les terribles propos, sans morale aucune, de John de Vos, professeur, responsable du département ingénierie cellulaire et tissulaire au CHU de Montpellier, dans une interview pour Francetvinfos :

« Il y a certains organes qu’il ne faut surtout pas « humaniser ».

Le premier qui tombe sous le sens, c’est le cerveau de l’animal. Il ne faut à aucun prix que le cerveau de l’animal soit humanisé et qu’on se retrouve avec un porc qui aurait un cerveau en grande partie d’origine humaine.

Ensuite, il y a aussi les organes reproducteurs, et tout ce qui touche à la représentation de l’humain. Cela concerne la peau, les membres, les cordes vocales, etc.

Même si l’animal garde son cerveau, cela brouillerait la frontière entre l’animal et l’humain et ce serait inacceptable. »

En clair, ce chercheur a tout à fait conscience de la contradiction complète où se situe sa démarche : si l’animal est « humanisable », alors on voit bien qu’il y a unité du vivant et donc dignité du vivant en tant que tel, au-delà des définitions.

Il faut donc masquer ces définitions… Laisser l’animal à tout prix comme « stock ».

Voici un exemple de prose en cette direction, dans un article de Futura Sciences, qui de notre point de vue relève du néant moral absolu :

« Le cochon est un animal particulièrement intéressant pour cette recherche car ses organes sont de taille proche de celle des organes humains.

De plus, la croissance de cet animal est bien plus rapide que celle des humains puisqu’il est possible, à partir d’une cellule fécondée, d’obtenir un cochon de 100 kg en seulement neuf mois. »

Cette dimension de stock va tellement loin que le caractère animal de l’organe est assumé, comme le constate Sputnik news :

« Comme la gestation des cochons dure quatre mois et qu’un porcelet atteint une masse de 90 kilos en cinq mois environ, il serait possible d’obtenir un organe prêt à être greffé en seulement neuf mois.

L’organe résultant aurait une anatomie animale, mais sa composition génétique serait humaine, ce qui diminuerait le risque qu’il soit rejeté par le système immunitaire du patient. »

Sputnik News a même mis en illustration pour l’article abordant ce thème… une image du film Porco Rosso de Hayao Miyazaki des studios Ghibli !

Une tentative de dédramatiser une situation terrifiante : la science sans conscience atteint un seuil critique !