Reparlons des Echos, ce média promoteur du capitalisme, avec un thème qui nous est extrêmement cher : l’incinération des animaux.
Naturellement, nous préférons bien entendu les enterrer, c’est bien plus conforme au cycle naturel. Néanmoins, dans les villes il est très difficile de faire cela, pour ne pas dire impossible et il est donc important de savoir préserver la dignité du défunt.
Malheureusement, c’est bien entendu un commerce comme un autre. Un commerce terriblement sous-développé par ailleurs et une question essentielle se pose : en France, il y a des millions d’animaux dit de compagnie, que deviennent-ils une fois décédés ?
Il y a ici un non-dit terrible. Dans une société « normale », c’est l’État qui l’organiserait, tout en faisant la promotion du véganisme et en le systématisant, mais comme il n’y a pas eu de révolution, tournons-nous vers les Echos pour voir l’actualité dans ce domaine, en l’occurrence avec l’entreprise « La Compagnie des Vétérinaires ».
Le spécialiste de la fin de vie des animaux lèvent 3 millions d’euros. La PME développe de nouvelles games de service : assurance pour les propriétaires de chien et de chats et informatique pour les cabinets vétérinaires
La fin de vie animale est un marché en pleine expansion. La très discrète Compagnie des Vétérinaires, née il y a vingt ans à Cambrai sur l’idée de développer des crématoriums pour les animaux, vient de décider d’investir 26 millions d’euros, à la fois pour se développer à l’international et pour créer de nouveaux services.
Basée à Villeneuve-d’Ascq, la société, dont les 2.000 actionnaires sont des vétérinaires, emploie 320 salariés, réalise un chiffre d’affaires de 29 millions d’euros et détient le quasi-monopole de la crémation des animaux en France. (…)
Avec son dernier centre ouvert à Faulquemont (Moselle) en décembre, le groupe compte désormais 14 centres sous l’enseigne Incinéris, qui couvrent l’Hexagone. Le premier volet du programme prévoit de consacrer 10 millions d’euros à l’international, avec un programme d’acquisitions et de créations qui débute par la Pologne et l’Allemagne.
La Compagnie des Vétérinaires ouvre aussi son activité à d’autres segments comme celui de l’assurance-santé animale, démarrée il y a six ans. L’offre, encore émergente, sous la marque Bulle Bleue a séduit 35.000 premiers clients, mais le potentiel existe.
L’entreprise se lance aussi dans l’édition logicielle à destination des vétérinaires. Mi-2016, elle a acquis deux entreprises dans cet univers, Vétocom à Pau et Bourgelat à Caen, et prévoit d’investir 10 millions d’euros.
Il s’agit d’élargir sa palette pour offrir aux vétérinaires des solutions qui faciliteront le lien avec les clients, mais aussi de créer une plate-forme de services. Une tranche de 6 millions d’euros sera enfin dévolue à la modernisation des centres actuels et à leur mise aux normes.
Ces développements doivent porter le chiffre d’affaires à environ 50 millions d’euros avec 400 voire 450 salariés dans les trois ans.
Le financement de ce programme passe par plusieurs opérations de dette, dont la première est une ligne obligataire de 3 millions d’euros souscrite auprès du nouveau fonds Humanis Croissance, partagé entre l’IRD et la mutuelle Humanis, dont c’est la première participation. Le groupe prévoit également une recapitalisation de 15 millions d’euros en deux temps en 2018, dont une ouverture du capital à des non-vétérinaires. Celle-ci doit être autorisée par la prochaine assemblée générale en mars.
La prose liée à la question de l’enrichissement a toujours quelque chose de saisissant. Il est toujours admirable de voir des gens en quête de profit tirer des plans sur la comète.
Sauf que là c’est honteux et terrible, car il s’agit de vétérinaires. C’est la faillite de cette corporation, qui non seulement ne dit rien en faveur des animaux, mais qui plus est plonge de manière éhontée dans la quête de l’enrichissement, sans même faire un tant soit peu semblant.
Investissements à l’international, mise en place d’un monopole, ouverture aux non vétérinaires pour se renforcer… Les cours pour devenir vétérinaires doivent en fait avoir comme contenu parfois les mêmes que ceux des écoles de commerce…