Les zoos et les températures négatives

 

Le froid est catastrophique pour les animaux déjà arraché à leurs continents d’origine et amenés en Europe. Ici un article lamentable tentant d’expliquer que le zoo (en Alsace) fait tout pour protéger les animaux, alors qu’en fait il ne fait que protéger son existence même, car il n’y a aucune raison que des animaux se retrouvent enfermés, et encore plus enfermés dans une telle situation où le froid les empêche carrément même d’exister en tant que tel!

Il a fait -10 °C hier matin. L’étang des flamants roses au zoo de Mulhouse, déjà partiellement gelé, en a repris une couche, et ses habitants se sont trouvés acculés sur un bout de terre, devenant une proie facile pour les renards.

Aux grands maux, les grands remèdes : pour permettre aux flamants de dormir dans une eau à 1-2 °C et éviter qu’ils ne se coupent avec la glace, les soigneurs et l’équipe technique ont installé dans l’étang une deuxième pompe (après celle de 2007-, qui, en créant des tourbillons, dégèle l’eau. Ils y sont aussi allés de leur coup de pioche dans la glace. Un travail pénible, mais indispensable par ces temps vigoureux.

Outre le déneigement et le salage des allées, le personnel vérifie aussi plusieurs fois par jour l’approvisionnement en eau ici et là et veille à ce que le liquide ne se glace pas, explique le directeur Pierre Moisson.

Aux manchots d’Afrique du Sud, en revanche, on a retiré l’eau. De peur qu’ils nagent sous la glace et n’arrivent pas à retrouver la sortie. Du coup, les manchots en profitent pour s’accoupler, car, pour eux, l’hiver est synonyme de saison des amours. Le premier œuf est d’ailleurs apparu il y a deux jours.

Chez les vautours aussi, on se cherche et on se trouve… Les vautours papes ont déjà pondu, mais, ne supportant pas le froid, ils sont bloqués à l’intérieur et ne sont pas visibles du public. Contrairement aux vautours moines et fauves, qui sont aussi en train de nidifier.

Autre espèce susceptible de s’accoupler : les lémuriens. Ils font partie des animaux, comme les petits oiseaux ou les singes (hormis les macaques), qui sont enfermés bien au chaud pendant la période froide. Les varis roux de Madagascar, par exemple, ont été rapatriés dans les cages de la singerie, où la température est maintenue à 25 °C. Ce qui implique des dépenses énergétiques non négligeables et prises en compte dans le coût de fonctionnement du zoo en hiver, souligne le directeur.

« Les espèces sont choisies en fonction de cette période et des bâtiments du zoo, ajoute Pierre Moisson. Si, un jour, nous avons une girafe, c’est que nous aurons un bâtiment adapté pour l’accueillir. » Car, au zoo de Mulhouse, tous les animaux hivernent sur place.

Ce qui nécessite quelques adaptations, que règle le personnel. Ainsi, les zèbres, galopant habituellement sur un terrain pentu, ont été regroupés sur une partie plane. Pour éviter qu’ils ne se cassent une patte sur le gel, un accident qui leur serait fatale. Idem pour les ânes du Poitou, qui sont maintenus derrière un fil électrique.
Les cages des singes et des lémuriens étant constamment occupées, leur nettoyage s’avère plus compliqué et s’effectue par un jeu de trappes, qui les vide une par une.

Dans ce parc zoologique et botanique, le personnel a aussi pris soin d’emballer les plantes tropicales, un peu à la manière de l’artiste Christo. Ce qui interpelle des visiteurs. Pas ce petit blondinet en tout cas, plus intéressé d’aller voir « la panthère rose » avec son papy. Désolé, mais celle-ci n’existe que dans les dessins animés. En revanche, les panthères de l’Amour et d’autres félins sont visibles, même par ces températures extrêmes.
 

Laisser un commentaire