La nouvelle vidéo du youtubeur Norman traite d’un sujet très important : l’adoption d’un animal à la SPA.
Or, quand on a des millions de gens qui regardent ses vidéos, on a une responsabilité sociale. Norman réfute tout engagement politique, suivant une ligne commerciale maximum.
On pourrait penser que pour l’adoption, il va faire un effort… Mais non, même pas. Ce qui fait qu’on a une vidéo où Norman se met en scène, cherchant à renforcer sa bonne image avec une opération de charity business.
On ne voit que lui, il ne dit pas un seul mot en faveur de l’adoption, il pratique un humour ignoble expliquant qu’on peut « piquer le chat » s’il n’est pas content des jouets achetés pour lui…
Mais le plus simple est de se forger un avis en la regardant.
D’autres informations viennent renforcer cette impression inévitable. Sur Facebook, Norman avait posté une demande pour avoir un chat le 31 janvier. Pas de SPA en vue, il est même parlé de vente…
L’animal est ici présentée comme un simple objet, un « animal de compagnie ». Rien de plus classique… Mais venant de la part de quelqu’un qui a un énorme écho social, cela relève de la facilité la plus complète.
Trois semaines auparavant, il annonçait par ailleurs le décès de son chat. Là encore c’est problématique, car cela donne vraiment l’impression chez les gens suivant Norman que le chat va être « remplacé ».
Il avait une vidéo à ce sujet, « avoir un chat », en 2013.
Et il avait produit un mug avec une allusion à la vidéo, le chat disant « je n’ai pas de cerveau », s’excusant de ne pas réveiller Norman à l’heure qu’il faut.
Il y a des choses douteuses, critiquables, d’autres plutôt bien vues, mais tout cela ne vole vraiment pas très haut. C’est d’un simplisme outrancier, d’ailleurs volontairement choisi par Norman.
Mais dans tous les cas, le fait qu’il n’y ait pas un seul mot sur la SPA est scandaleux.
On pourra dire : il met en avant la SPA, c’est très bien. Sauf que la SPA n’est pas un service public, que les refuges sont au bord de l’effondrement, tenant à l’abnégation de quelques uns.
Toucher des millions de personnes et prétendre avoir un regard « réel » sur les choses comme le fait Norman exige un minimum d’étude sur ce quoi on parle.
Ou alors on est dans la célébration de soi-même surtout et là Norman ne peut nullement échapper à cette critique.