Un nouvel arrêté a été mis en place par l’Etat concernant les delphinariums et c’est un exemple de modernisation effectuée dans le but de maintenir l’exploitation animale.
Accepter cet arrêté comme « garantissant le bien-être des dauphins » est inacceptable : même si l’on considère qu’il doit y avoir un progrès de manière réformiste (ce que nous ne faisons pas), rien que la formulation va déjà avec une acceptation de l’exploitation animale.
C’est évidemment un piège!
Ségolène Royal signe l’arrêté qui réglemente strictement les delphinariums et impose des règles garantissant le bien-être des dauphins
Publié le Mercredi 3 mai 2017
Ce nouvel arrêté abroge et remplace l’arrêté du 24 août 1981. Il a été mis au point avec les associations de protection de la nature et des animaux (Fondation Brigitte Bardot, Fondation 30 Millions d’Amis, Fondation Assistance aux Animaux, La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences, Robin des Bois, Réseau Cétacés, SPA, FNE, FNH, LPO), après une année de discussion et d’expertise associant le Muséum national d’Histoire naturelle.
Les nouvelles règles sont les suivantes :
1. Augmentation d’au moins 150 % de la surface des bassins afin de permettre aux animaux de se soustraire à la proximité des visiteurs et à celle des autres animaux ;
2. Interdiction du chlore dans le traitement de l’eau ;
3. Mise en place d’équipes de soigneurs spécialisés, dont le nombre est en proportion du nombre de dauphins ;
4. Interdiction des contacts directs entre le public et les animaux ainsi que les immersions du public dans les bassins hébergeant des cétacés ;
5. Contrôle étroit de la reproduction des dauphins, par un avis de la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive instituée à l’article R.413-2 de Code de l’Environnement. Cette reproduction ne devient possible que si la configuration et la taille des bassins le permettent.
Les établissements existants devront faire les travaux de mise en conformité des bassins dans un délai de 3 ans. Toutes les nouvelles règles s’appliquent dans un délai de 6 mois.
En clair : on supprime l’ignominie flagrante, on prétend ainsi avoir rétabli des choses « normales », et ainsi tout est censé devenir acceptable.
Les associations qui participent à cette mascarade se trompent totalement et d’ailleurs leur positionnement est tellement absurde qu’on voit que la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) fait partie de la liste largement mise en avant par le ministère de l’Environnement pour valider son positionnement.
Mais quel rapport y a-t-il entre la LPO et les delphinariums? Aucun, bien sûr. Il s’agit simplement d’une opération de communication réciproque, chacun se voyant valorisé dans la démarche.
C’est à un tel détail qu’on voit bien qu’il y a un gros souci avec les associations institutionnelles, qui cherchent à s’inscrire dans les institutions pour bien faire, mais ne s’appuient pas sur des principes.
Au lieu de se préoccuper d’un delphinarium qui sort de son projet initial – même si c’est une cause juste que de les combattre totalement – la LPO ferait bien de comprendre sa propre matrice et de se remettre en cause sur le fait de ne pas défendre les pigeons.
Au lieu de déborder dans un autre domaine, que le domaine choisi soit déjà correctement pris en compte.
Toutefois, cela veut dire chercher à avoir un point de vue universel, ce que les associations institutionnelles ne veulent pas. Elles ne veulent pas de la libération animale, alors elles sont obligées de se serrer les coudes et de s’auto-valoriser les unes les autres, afin d’échapper à la critique de ne pas être systématique.
Et c’est à cause de cela qu’un arrêté comme celui sur les delphinariums est valorisé, alors qu’il est inique : les delphinariums doivent fermer et aucun compromis n’est acceptable!