156 macaques abattus à La Pinède des singes de Labenne

Voici une information terrible, preuve encore une fois de la réalité criminelle de la situation.

Cela se passe dans les Landes et voici l’arrière-plan présenté par Sud-Ouest :

Depuis 2011, après avoir vu la population de singes tripler en quelques années, la Pinède des singes, attraction touristique convoitée de la Côte sud des Landes où l’on pouvait se balader entre les pins en observant les Macaques, faisait l’objet d’inspections suite à des divagations signalées, des évasions et la morsure d’une visiteuse qui avait porté plainte.

L’équipement, inadapté selon les autorités, avait été pointé du doigt. Il aurait pu être à l’origine de comportements agressifs chez les animaux, les conditions climatiques de Labenne ne correspondant pas aux 16 degrés minimums nécessaires au bien-être de l’espèce.

Le souci de protection des personnes et le bien-être animal avaient motivé l’arrêté de suspension d’activité de janvier 2016.

Le bien-être animal a bon dos, puisque hier 115 macaques ont été abattus…

La raison est ici expliqué par Sud-Ouest encore, qui en donnant les faits indique bien comment la gendarmerie et la Direction Générale de la Santé ont oeuvré à empêcher toute protestation démocratique…

Plus de 160 singes sont en train d’être euthanasiés, sur décision de la préfecture.

Ils sont en effet porteurs d’une forme d’herpès dangereux pour l’homme [mais pas pour les macaques eux-mêmes – LTD], avec des « risques neurologiques graves en cas de morsure ». La gendarmerie bloque les accès au site depuis 7h.

La mairie de Labenne, qui a appris cette décision des services de l’État jeudi soir via « Sud Ouest », a eu ces précisions auprès de la sous-préfecture de Dax, ce vendredi matin.

« Il ne s’agit pas d’une suite du redressement judiciaire. Les singes ne sont pas euthanasiés pour des raisons économiques mais sanitaires, après des tests réalisés par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). » (Lionel Couture, le directeur général des services de la commune de Labenne.)

Cela n’a pas empêché une partie de la population, qui ne disposait pas de l’ensemble des informations jusqu’alors, d’être émue par la situation : « On a reçu une dizaine de courriels et une vingtaine de coups de téléphone nous demandant de faire quelque chose. Certains ont proposé de prendre des singes chez eux. »

L’agent d’accueil de la mairie a même été agressée verbalement. « Une manifestation a failli avoir lieu mais on a réussi à l’empêcher », précise enfin le DGS.

« Certaines formes d’herpès peuvent effectivement être très dangereuses pour l’hommeen cas de morsure », explique Emmanuel Le Grelle, directeur de la Vallée des singes, dans la Vienne, une des références zoologique du pays.

Impossible pour le moment de savoir comment ces macaques de Java ont contracté le virus : « Ce n’est pas une espèce particulièrement fragile. Mais les conditions d’hébergement, et même les conditions de détention, étaient exécrables. Les singes étaient dans des conteneurs non chauffés par exemple. C’était indigne. »

C’était indigne, mais le meurtre en masse serait, quant à lui, quelque chose de digne ? Surtout que le massacre est annoncé par certains médias pour hier, sans être confirmé : on cache, on masque, on maquille le crime.

C’est donc la faillite morale sur toute la ligne.

Une entreprise capitaliste a réalité une tentative de faire des bénéfices qui a échoué, l’Etat n’a rien surveillé, et qui doit supporter le contre-coup de l’exploitation et du laxisme en ce qui concerne le droit : les plus faibles.

C’est une faillite morale et administrative et l’Etat peut bien après jouer le « sauveur » en se mettant en scène comme le grand défenseur de la population!

Quand on commet une erreur on la répare. Les macaques auraient dû recevoir un environnement sécurisé qui aurait coûté très cher, mais qui à l’opposé du meurtre en masse aurait préservé la conscience morale, la dignité d’êtres vivants utilisés de manière criminelle par l’exploitation animale.

C’est une preuve que les « réformes » sont impossibles et qu’il faut tout changer. Que cela se produise alors que Nicolas Hulot vient d’être nommé ministre est également significatif : il n’est que l’accompagnateur d’un système anthropocentriste niant la vie.