L’expérimentation animale a une fonction qui se veut scientifique, mais en pratique c’est surtout un moyen de se dédouaner de toute responsabilité, de regarder « en général » les risques, le tout avec des tests à l’infini, sans partage d’informations.
C’est un crime moralement inacceptable de toutes façons, même si cela servait à quelque chose : tel doit être le point de vue de quiconque est pour la libération animale.
Si ici nous parlons de l’escroquerie que cela représente, cela ne change rien au fait que même si cela n’en était pas une, ce serait inacceptable.
L’histoire est donc la suivante : un laboratoire américain d’Albuquerque, le Lovelace Respiratory Research Institute avec Jake McDonald comme responsable de l’expérience, a enfermé en 2014 des singes dans un endroit, afin de leur faire inhaler plusieurs heures le diesel d’une Volkswagen Beetle, ainsi que d’un pickup de Ford de 1999.
10 macaques crabiers ont été la victime de cette fraude scientifique.
En effet, c‘est la marque Volskwagen qui, évidemment, a payé cette expérience. Le but était de « montrer » dans les faits que la nouvelle Volkswagen ne polluait pratiquement pas, et pour ce faire la Beetle a été paramétrée également pour produire bien moins de diesel qu’en réalité sur une route en roulant.
Volkswagen a d’ailleurs généralisé cette démarche de trafiquer les programmes de gestion pour que lors des tests, les voitures polluent moins.
Cela a provoqué un « dieselgate » qui est un scandale énorme, les Etats-Unis ont fait un procès à Volkswagen et réclament une vingtaine de milliards de dollars. C’est dans le cadre de ce procès que l’information sur cette expérience sordide vient de ressortir.
L’institut ayant servi d’intermédiaire pour financer celle-ci, l’European Research Group on Environment and Health in the Transport Sector, s’est d’ailleurs évaporé juste après le fait que le « dieselgate » ait été rendu public.
Cet institut menait tout un travail de fond. Il avait tenté en 2012 de s’opposer « scientifiquement » à l’Organisation Mondiale de la Santé qui entendait classer le diesel comme cancérigène. L’institut a également remis en cause le fait de chasser les diesels des villes, que le niveau de diesel dans la ville de Barcelone était trop haut, etc.
Daimler et BMW finançaient d’ailleurs également cet institut, dont on a compris le rôle : servir au lobbying pro-diesel.
Et les tests sont de même nature que ceux fabriqués par les producteurs de cigarettes, qui faisaient fumer des chiens pour « prouver » que la cigarette n’était pas nocive.
Ils sont de la propagande, sans aucun autre sens… à part, bien sûr, la souffrance et la mise au mort pour les singes utilisés.