Quelques enseignements d’un sondage sur les addictions des jeunes

Un sondage Ipsos a été réalisé sur l’addiction des jeunes, à la demande plusieurs structures. Ce qu’on y apprend nous conforte formidablement !

Mais en voici déjà la présentation, qui dit de lesquelles il s’agit.

« La Fondation pour l’innovation politique, think tank libéral, progressiste et européen, la Fondation Gabriel Péri, affiliée au courant de pensée du Parti communiste français, et le Fonds Actions Addictions, dont l’expertise éclaire le débat public en matière d’addictions, ont décidé de s’associer pour concevoir et réaliser une vaste enquête d’opinion sur un phénomène particulièrement préoccupant : les addictions chez les jeunes. »

Il y a un aspect ici très intéressant, puisque les addictions sont étudiées dans plusieurs domaines. On a ainsi :

– l’alcool,

– le tabac,

– les drogues les plus fréquentes (cannabis, cocaïne, ecstasy, MDMA et GHB),

– le porno,

– les jeux vidéo,

– les réseaux sociaux,

– les jeux d’argent.

Cela, pour le coup, est vraiment très bien. La question des jeux d’argent, notamment, est une catastrophe chez les jeunes.

Mais voici quelques enseignements très parlants et très utiles.

Déjà, selon le sondage, les jeunes de 14 à 24 ans sont :

– 85 % à ne jamais fumer de cannabis ;

– 96 %  à ne jamais prendre de cocaïne, ecstasy, MDMA, GHB ;

– 32 % à ne jamais boire d’alcool ;

– 70 % à ne jamais fumer de cigarettes ;

– 63 % à ne jamais regarder de pornos ;

– 64 % à ne jamais jouer à des jeux d’argent.

C’est une très bonne base ! Cela montre qu’il y a une majorité très nette qu’on peut conquérir à des valeurs saines, straight edge.

De plus, on apprend la chose suivante concernant la légalisation : les jeunes sont contre.

« Pour la lutte contre les addictions au cannabis, les mesures d’aggravation des peines contre les dealers et trafiquants (64% des jeunes y sont favorables) et, dans une moindre mesure, le dépistage systématique des salariés rencontrent un assentiment notable chez les 14-24 ans (51% l’approuvent).

Dans le même esprit, les jeunes interrogés désapprouvent majoritairement (67%) la suppression des peines de prison pour les consommateurs de cannabis.

Les jeunes s’opposent également à la légalisation de la vente de cannabis dans le cadre d’une autorisation d’achat réservée à des points de vente contrôlés par l’État (60% s’y déclarant hostiles). »

Regardons par contre un aspect négatif. Les réseaux sociaux, qui célèbrent les egos, plombent tout : seulement 25 % les utilisent moins d’une heure par jour (7 % ne le faisant jamais).

30 % les utilisent entre 1 et 2 heures par jour, 22 % entre 2 et 5 heures, 10 % entre 5 et 8 heures, 6 % plus de 8 heures !

Il y a ici un véritable mur. Même si les jeunes se trompent dans leurs réponses – c’est un sondage, pas une enquête – il y a un vrai problème.

Les jeux vidéos forment un problème similaire. 16% des 18-22 ans affirment passer plus de 5 heures par jour sur les jeux vidéo et 7% plus de 8 heures.

Un autre souci, d’importance, est la naïveté des parents qui, pétris de conformisme bourgeois, sont largués devant l’évolution du monde. Ils ont oublié qu’ils ont été jeunes…

Ce que dit le rapport du sondage est édifiant!

Les dangers liés aux produits et aux comportements addictifs ne sont pas toujours présents à l’esprit des parents.

Ainsi, moins des deux tiers (59%) des parents interrogés considèrent qu’il est dangereux de consommer de la cocaïne, de l’ecstasy, de la MDMA ou du GHB, quelle que soit la fréquence.

Cette donnée est d’autant plus préoccupante que 33% seulement des jeunes de 14-24 ans identifient ces consommations comme un danger, quelle qu’en soit la fréquence.

Plus préoccupant encore, 20% des parents considèrent que ce n’est qu’à partir d’une consommation quotidienne de ces drogues que le danger apparaît, ce qui est à peine mieux que les jeunes (29%).

Est-ce de la méconnaissance, du je-m’en-foutisme, du relativisme? C’est un signe parlant en tout cas.

Voyons, pour finir, la dimension sociale, fondamentale. Il existe ainsi une différence sociale entre l’alcool et le tabac.

« Plus les jeunes sont diplômés, plus leur consommation d’alcool est importante. Pour la tranche d’âge des 18-22 ans, 28% des jeunes qui ont un BEPC-BEP-CAP-CEP consomment de l’alcool au moins une fois par semaine, contre 37% de ceux qui ont un bac + 2. »

« Plus le revenu mensuel net du foyer est bas, plus le pourcentage de jeunes qui fument plusieurs fois par jour est élevé (21% en dessous de 1 250 euros, 17% entre 1 251 et 2 000 euros, 13% entre 2 001 et 3 000 euros, 12% au-dessus de 3 000 euros). »

Voici un graphique présentant cela de manière plus générale.

Et étant donné que, partisans de la culture vegan straight edge, nous partisans d’une tempête de feu pour purifier comme le dit la chanson d’Earth Crisis, jetons un oeil sur un aspect essentiel : celui de la grande ville, ce temple de la décadence, ce monstre qui anéantit la Nature.

Les jeunes des villes, des grandes villes encore plus, sont davantage corrompus. C’est un constat dont il faut partir si l’on veut avancer.

Naturellement, cela n’est ici qu’un sondage. Et seulement mille jeunes ont été interrogés… Seulement 402 parents, et 2005 personnes représentant le « grand public »… C’est faible. Et ce n’est pas une enquête, il n’y a ici pas de certitude quant à la véracité des réponses.

Cependant, c’est un indicateu, qui parlera à qui comprend la signification de la décadence dans une société toujours plus relativiste. Une société de l’individualisme roi, sans morale, sans universalisme. Une société qui a besoin de la culture vegan straight edge !