Les administrateurs de la SPA de Paris ont coopté… un responsable de la gendarmerie, quelques jours avant la démission de Natacha Harry de la présidence… Et à l’instigation de cette dernière.
Son choix est logique : elle-même n’était pas adhérente de la SPA et elle était extérieure à la protection animal lorsqu’elle est devenue présidente… Alors pourquoi ne pas prolonger la démarche ? Tant qu’à faire, s’il pouvait être élu aux élections de la mi-juillet pour sa succession…
Ce que si on ne comprend pas qu’il faut aller au véganisme, à la libération animale, à la Nature, avec une morale intransigeante, alors il faut bien trouver autre chose. Comme la police, l’armée, la nation, le nationalisme, la guerre, ce genre de choses « qui marchent ».
Voilà pourquoi, dans peu de temps, on risque donc d’avoir un gendarme à la tête de la SPA de Paris et Laurence Parisot, ancienne dirigeante du MEDEF, à la tête de la Fondation Brigitte Bardot!
Le Canard Enchaîné, dans une brève intitulée « Un képi pour les toutous », rapporte justement les propos suivants de Natacha Harry :
« Son brillant parcours en tant que colonel de gendarmerie, avocat et ancien magistrat, est un apport précieux. »
On nage en plein délire. Quel rapport entre un des gendarmes ayant l’un des parcours les plus exemplaires dans la gendarmerie et les refuges ? Absolument aucun.
Et pour quelle raison ce gendarme, qui ne peut pas ne pas le savoir, a-t-il accepté? Quel prétexte peut-il bien avoir été inventé?
Il ne peut avoir qu’une raison : la prétention militariste à savoir gérer. Il n’y a rien d’autre, ou qu’il le prouve.
Voyons justement quel est le parcours du colonel Jacques-Charles Fombonne.
Il est commandant du centre national de formation à la police judiciaire de la Gendarmerie et commandant du Centre National de Formation à la Police Judiciaire de la Gendarmerie. En clair, il forme les gendarmes au plus haut niveau.
Il est directeur de projet informatique depuis cinq ans à la Gendarmerie, après avoir été adjoint d’un office central de PJ, chef du groupe d’Intervention Régional de Montpellier, chef de la section des recherches d’Orléans, magistrat de l’ordre administratif à Clermont-Ferrand, commandant de compagnie à Bastia, chef du service juridique et de l’enseignement au laboratoire de police scientifique à Rosny-sous-bois.
Il est expert en Sûreté des Entreprises de par son passage à l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice. Il est avocat après un passage à Assas pour un Doctorat d’Etat, Droit pénal et Sciences Criminelles, et un Master II Droit notarial à Lyon III.
Quel rapport y a-t-il dans tout cela avec les animaux ? Aucun! Surtout qu’un gendarme est un militaire, avec un droit de réserve. Il ne pourra prendre aucune position au sujet des animaux… Alors qu’on en a justement besoin.
Déjà que dans tout cela il y a un déni de démocratie, mais là avec un gendarme, c’est carrément la totale ! Et on risque donc de passer, aux élections de la SPA de Paris de la mi-juillet, d’une chroniqueuse télé à un responsable de gendarmerie…
Quelle faillite morale, culturelle, intellectuelle. Que ne faut-il pas faire de la part de ces gens-là pour réfuter le véganisme, la libération animale!