Le retour de l’héroïne en France

La série d’overdoses survenue ces derniers jours en Ile-de-France et dans l’Oise constitue pour les pouvoirs publics et les associations un signe supplémentaire du retour alarmant de la consommation d’héroïne en France et d’un "recrutement" de nouveaux usagers peu informés.

Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt), dit au sujet des overdoses qui ont frappé au moins 38 personnes ayant consommé une héroïne assez concentrée coupée à l’alprazolam (molécule du Xanax, médicament anxiolytique), qu’il y a un "regain d’usage" de cette drogue dure dont on annonçait la quasi-disparition il y a quelques années.

Elle ajoute :  "Cela tient à un renouvellement sensible de l’offre en provenance d’Afghanistan et à l’émergence concomitante d’un nouveau public d’usagers qui en sous-estime la dangerosité", explique-t-il.

Si des gens ont envie de se shooter, c’est la faute aux Afghans? Ce ne serait pas plutôt parce que la vie dans le monde du profit et du meurtre n’est pas très motivante?

Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), quelque 360.000 personnes auraient expérimenté l’héroïne en France (estimations datant de 2005).

Des chiffres qui veulent tout dire sur le manque de perspective qu’a cette société. Alcools et drogues, un moyen de fuite, ou plutôt l’illusion et la fin.

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