La fausse opposition animaux / humains: quelques exemples très parlant

Avec la crise économique revient d’autant plus l’argument absolument ridicule comme quoi, si l’on défend les animaux, on fait cela contre l’humanité.

Et malheureusement cette vision primitive opposant l’humanité aux animaux est très ancrée. Et elle le sera tant que nous ne mettrons pas en avant le projet de la libération totale, tant que ne sera pas compris qu’il est absurde d’imaginer une amélioration sociale comme possible sans comprendre la signification de la libération animale et de la libération de la Terre.

Il faut vaincre le préjugé opposant animaux et humains, préjugé dont voici ici trois exemples très récents et terriblement parlant.

Tout d’abord, voici la dernière campagne de l’Observatoire Internationale des Prisons. L’OIP est « une organisation militante et s’institue en contre-pouvoir citoyen vis-à-vis de l’institution carcérale. » Elle mène donc certainement une lutte courageuse et correcte.

Pourtant la campagne de l’OIP a un côté véritablement honteux. Le pire est que l’OIP mène très rarement campagnes, considérant que son travail est d’informer et de lutter, pas de s’adresser à l’opinion publique directement ou de manière trop abstraite. La campagne a donc été longuement théorisée, et elle est justifiée point par point par l’OIP…

Voyons d’abord l’affiche, ensuite comment l’OIP s’explique…

Il est donc écrit:

« Si ça peut vous aider à donner, dites-vous que cet homme est un chien. »

Et en-dessous:

« L’Observatoire Internationale des Prisons agit pour le respect des droits et de la dignité des personnes détenues, parce qu’il n’accepte pas que des hommes et des femmes puissent être traitées comme des animaux en cage. »

Ainsi, pour l’OIP que des animaux soient en cage est acceptable, cela fait partie de la normalité. Ce ne serait pas un problème, et cela n’aurait rien à voir avec les prisons, ou ce que les prisons devraient être.

C’est totalement absurde et on se demande tout de même s’il y a une réflexion sur l’incarcération au sein de l’OIP, parce qu’il est tout de même évident qu’une société qui met un oiseau en cage fera de même pour un être humain, parce que l’enfermement est vu comme une valeur en soi.

La prison, les cages, tout cela revient au même, c’est le même principe. Le pire et là l’OIP se moque totalement du monde, c’est qu’il est bien connu que Hugo a critiqué la prison justement en s’appuyant sur l’exemple des oiseaux en cage.

Si l’on connaît l’histoire des prisons et de leur critique, on ne peut donc même pas dire que nos remarques soient une critique totalement décalée. C’est tout de même la base d’une réflexion sur l’enfermement…

Mais ce n’est pas le point de vue de l’OIP, qui l’assume d’ailleurs totalement dans sa présentation de la campagne:

Il parait inconcevable de renoncer à solliciter le soutien financier du « grand public » au prétexte d’une possible nouvelle déconvenue. Nous le faisons cette fois en rappelant la nécessité de ne pas insulter l’avenir, c’est-à-dire en l’invitant à refuser avec nous que des hommes et des femmes puissent être traités comme des animaux en cage.

Dans le même genre, il y a l’interview sur le site de l’OIP du responsable de l’agence de pub qui a produit l’affiche. Celui-ci se croit très radical en expliquant que les détenus ne sont pas comparables « à des bêtes, à des monstres ! »

C’est dans l’autre sens qu’il fallait aller: ce n’est qu’en comprenant la libération animale qu’on comprend la dimension énorme de l’exploitation et de l’oppression…

Car il n’y a pas de « bêtes » ni de « monstres. »

Malheureusement, le mode de pensée erroné est bien ancré. D’ailleurs suivant exactement la même manière de penser opposant animaux et humains, il y a la campagne elle aussi récente d’Amnesty International: Dog’s Life. On peut voir la vidéo ici et elle vaut le coup d’oeil.

La campagne d’Amnesty est immonde: y est opposé un chien vivant de manière luxueuse, en fait comme un humain très riche et assez aristocratique, à un humain SDF fouillant les poubelles.

Comme on le voit bien, on a encore l’opposition compassion pour les animaux / compassion pour les êtres humains. Il faudrait aider les uns, ou bien les autres, mais les deux n’auraient rien à voir…

N’importe quoi!

Pour finir, voyons un exemple très différent. Il y a en ligne une très intéressante interview, « Les plantes, on les a laissées tomber. »

De qui, ce n’est pas précisé, c’est dommage… mais peu importe, il faut vraiment le lire, il a un grand intérêt, il parle des plantes, de leur valeur, de ce qu’on leur doit, il met en en avant les végétaux.

Et pourtant même là il y a des propos hallucinants, du type:

Supposez qu’on supprime les plantes, on ne tiendrait pas une semaine. Supprimer les animaux serait désolant, j’en serais très triste, mais il ne se passerait rien de fâcheux.

En fait, dans l’interview, les animaux sont opposés… aux végétaux. Il y a d’autres passages, où l’on apprend que la SPA ferait de la concurrence aux plantes, que les humains ne voient pas les plantes à cause des animaux, etc.

Incapable d’envisager la libération de la Terre, la personne attaque les animaux, comme si les animaux étaient responsables de l’assassinat planétaire des végétaux!

Car en réalité, bien sûr, les humains ne voient ni les plantes ni les animaux, à part pour les exploiter. Si la personne interviewée assumait son discours pro végétaux, elle ne placerait pas ses espoirs dans l’utilisation des plantes par… les firmes pharmaceutiques!

Tout cela montre très bien que tout est relié, et que la libération totale, c’est la libération animale, la libération de la Terre, la libération humaine. C’est la compréhension de ce qu’est Gaïa!