La télévision est au service de l’idéologie dominante. Et la bourgeoisie aime la fourrure, elle l’a toujours aimée. La fourrure, c’est une question de prestige, c’est un marquage social.
Et évidemment cela est valable même pour les jeunes des quartiers chics, question de reproduction sociale. La fourrure est présente, même si de manière « modernisée, comme par exemple avec la mode actuelle des parkas de Canada Goose.
Cette marque canadienne, de Toronto, a directement repris le nom de la Bernache du Canada, qui est utilisée pour ses parkas, parkas où l’on a également un col en… fourrure de coyote.
Et elle est donc à la mode, alors que ces parkas sont destinées aux températures extrêmes, de type arctique; elles sont utilisées par la Garde côtière canadienne et américaine, les chercheurs de l’American National Science Foundation en Antarctique, des compagnies aériennes canadiennes du Nord, etc.
Rien à voir avec la France. Mais la fourrure, c’est comme la « bonne bouffe », c’est une question de classe sociale, de prestige.
Jamais la bourgeoisie n’abandonnera un tel symbole de richesse, de démarcation sociale.
Voilà pourquoi la fourrure n’est jamais partie, contrairement aux mensonges des gens de la « protection animale » qui prétendent que les choses s’améliorent… alors qu’elles empirent chaque jour!
Et les gens de la protection animale tombent toujours des nues lorsque les médias le leur rappellent, les remettant à leur place: celle de la « bonne conscience » d’une société vivant dans une orgie de mort.
C’est ce qui est très clair quand on voit « Le retour de la fourrure » et les réactions suscitées par cette enquête de l’émission « Envoyé Spécial. »
Cette émission a été diffusée sur France 2 le jeudi 4 février, mais il est possible de la revoir en ligne (ici directement en cas de souci de compatibilité).
La présentation de l’enquête est sans équivoque (tout comme l’enquête passée à la télévision): la fourrure est de retour, ceux et celles défendant les animaux ont perdu:
Le retour de la fourrure
La fourrure avait disparu des podiums, des vitrines et de la rue depuis les années 80. Les images cruelles de sociétés protectrices d’animaux avaient choqué les consommateurs et rendu les manteaux et autres écharpes en fourrure démodés.
Aujourd’hui, cette époque est révolue. La fourrure s’affiche de nouveau chez les grands couturiers comme Armani, Gaultier ou Chanel, ou encore sur les vêtements des adolescents dont certains sont loin de se douter qu’il a fallu tuer des animaux pour fourrer leur capuche. Le marché est redevenu très important. Le chiffre d’affaires de cette industrie se compte en milliards d’euros. Les associations de protection des animaux ne semblent plus avoir aucun écho dans les médias. Les animaux tués pour leur fourrure proviennent d’élevage.
C’est au Danemark que le marché se joue. Comment les fourreurs ont-ils réussi à imposer de nouveaux la peau d’animal comme accessoire incontournable de la mode ? Pourquoi les protecteurs des animaux semblent avoir perdu du terrain ? Enquête…
Il va de soi qu’une telle affirmation comme quoi la fourrure est de retour était intolérable pour la Fondation Brigite Bardot, qui crie au scandale dans un communiqué:
L’interview de la Fondation Brigitte Bardot sur ses campagnes a été zappée au montage, la vaste manifestation unitaire du 24 octobre dernier a été passée sous silence, seule un petit rassemblement de courageux militants PETA a été diffusé, laissant penser qu’il n’y avait plus réellement d’opposants à la fourrure. Or lors de cette manifestation nous n’étions pas une dizaine!
Quelle étrange naïveté: en quoi est-il étonnant qu’un reportage de la télévision ne donne la parole qu’à l’industrie de la fourrure?
En quoi est-il étonnant que la bourgeoisie, qui veut vivre « bien » selon ses critères, se moque des animaux?
Dans l’émission, on voit une bourgeoise prête à dépenser 8.000 euros pour un manteau de fourrure, expliquer que si elle y pense, elle est « triste » pour les animaux tués. Mais cela s’arrête là.
On voit également une jeune bourgeoise acheter un manteau de fourrure, par peur d’avoir froid aux Etats-Unis, et qui s’imagine que l’on récupère la fourrure sur les animaux déjà morts, et qu’il n’y a pas d’élevage. Comment ne pas voir que cette mauvaise foi a une origine économique et sociale?
On voit un vendeur, très commercial, expliquer que la fourrure était biodégradable et que c’était donc très bien…
On voit aussi des activistes donner des tracts dans un quartier ultra chic, à des gens de la bourgeoisie, par exemple dans sa version âgée, ultra chic et guindée: quel intérêt?
La morale bourgeoise a ses limites, et c’est cela que regrettent les partisans de la protection animale, qui sont des idéalistes ou des naïfs, ou bien des bourgeois eux-mêmes, qui ne veulent pas voir qu’il faut remettre en cause le système fondé sur le profit.
La protection animale s’arrêtera toujours aux frontières décidées par l’exploitation animale, voilà le problème.