Quand nous ne cessons pas d’empiéter encore et toujours sur le territoire des animaux, à Vancouver comme ailleurs

Les feux d’artifices posent des problèmes de pollution que l’on peut deviner, bien qu’aucune étude n’existe à ce jour sur le sujet. Un spectacle de pyrotechnie relâche pourtant une quantité d’éléments traces tels que le baryum, le strontium et autres dans le cours d’eau près duquel il a lieu, ce qui peut avoir des effets sur le milieu aquatique.

Outre cette pollution environnementale, ces feux d’artifices constituent une source de pollution sonore. Les animaux vivant dehors, comme les rongeurs ou les oiseaux, sont dérangés et terrifiés par ces claquements hautement bruyants qui leur sont imposés.

Il n’est pas rare, pareillement, que les animaux qui partagent notre vie quotidienne soient apeurés par ces explosifs (feux d’artifices, pétards) destinés aux moments festifs.

Les chiens ont souvent peur de ces engins bien trop bruyants, comme le montre ce dramatique évènement qui s’est déroulé à Kiel, en Allemagne. Robby, le chien d’Heidi Schwark a pris peur à cause du bruit des feux d’artifice et pris la fuite.

Le lendemain matin, Heidi Schwark – qui avait prévenu la police de la dispartion de son chien –  reçoit un appel de la police lui précisant que son chien avait été écrasé par un automobiliste.

Cet automobiliste n’était autre qu’un agent de police qui a délibérement écrasé le chien car celui « causait d’énormes problèmes sur l’autoroute et risquait de générer un accident » selon les dires de la police…

La barbarie ne s’arrête pas en si bon chemin, car Heidi Schwark, suivant un courrier reçu des forces de l’ordre, doit maintenant payer les frais de réparation de la voiture !

On reconnaît bien les valeurs dominantes et le niveau de compassion prévalant dans la société. Tout pour les voitures et leurs routes, rien pour la vie et les êtres vivants. La voiture est devenue un fétiche, comme nombre d’objets de la société de consommation.

Et il va de soi que les Jeux Olympiques de Vancouver sont un exemple de fétichisme. La nature est massacrée au profit des compétitions dont le sens culturel est décidé par la quête de profit.

Les pistes de ski sont la démonstration de la destruction de la nature, de l’écosystème et ce, pour des motifs totalement futiles. Et parfois les médias ne peuvent pas cacher cette contradiction, comme en 2004 à Val Gardena en Italie, où un chevreuil s’était déjà retrouvé sur la piste au moment de la descente d’un skieur, Kristian Ghedina.

A Vancouver, on a ainsi déjà eu un lynx qui s’est retrouvé sur la piste de luge, et un autre sur la piste de descente au niveau de la ligne d’arrivée!

Parmi les commentaires « journalistiques » racontant cette information, on a droit notamment à un :

Il faut dire que ce félidé, redoutable prédateur est chez lui dans les forêts qui entourent les sites olympiques et que la faim aidant, il aurait bien échangé ses proies habituelles contre une bonne cuisse de descendeur.

Dans l’idéologie dominante, les animaux ne sont jamais à leur place, et pourtant ce sont ces pistes qui n’ont pas à exister car elles occupent un terrain non humain.

Ce ne sont pas les forêts qui entourent les sites olympiques, mais les sites olympiques qui ont mutilé la nature!