Une collection d’êtres morts pour les « passionnés » de la « vie » des insectes

Les éditions Fabbri sont connues pour vendre de petits objets de collection comme des timbres, des fascicules de cuisine etc.

Comme un reflet de la société actuelle qui considère les animaux comme des marchandises, les éditions RBA Fabbri lancent désormais… une collection d’insectes.

Le principe est simple : un livret accompagne un insecte mort dans un écrin de résine (voir deux photos ici et ).

Ces éditions avaient déjà lancé un test avec un numéro « Terrifiants insectes » en novembre 2009, et une collection « Insectes véritables » en 2006.

On notera que l’actuelle publicité télévisuelle met en avant le fait que les insectes sont issus d’élevage.

Ce sont donc ainsi des milliers d’insectes qui sont tués afin de satisfaire une curiosité bien morbide… Et tout cela pour un coût d’achat bien dérisoire (le premier numéro est à 1 €).

Voilà donc la logique actuelle qui va malheureusement grandissant : on élève pour tuer et les êtres vivants dans leur milieu naturel n’intéresse guère.

Tout comme les cadres de papillons, d’insectes épinglés (comme par exemple ici et ), ces pratiques d’un autre âge ne témoignent en rien d’un respect pour les insectes. En quoi tuer des insectes ou des végétaux permettrait une sensibilisation à la faune ou à la flore (comme avec les herbiers)?

Tout cela ressort bien d’une volonté de domination, d’exploitation et de meurtre sous couvert d’informations ou de sensibilisation à la Nature.

S’émerveiller devant la Nature ne signifie certainement pas la détruire, que ces insectes soient issus d’élevage ne change rien car l’objectif est le même : la vie est exploitée, dénaturée et supprimée.

Telle est la logique de cette passion bien française qu’est la « collection », la mise sous bocal scellé de la vie à des fins « d’éducation » et de « connaissance. »