Quand le dominé devient rebelle…. la révolte de l’orque à San Diego

Détenir des animaux, qu’ils soient sauvages ou non, impliquera forcément des troubles du comportement plus ou moins graves, et plus ou moins visibles, chez l’animal.

Partager sa vie avec un chien qui prend l’air tous les jours et qui a une relation complice et d’égal à égal avec son ami humain ne devrait pas poser de problèmes.

Par contre, les chats qui sont obligés de vivre en appartement et qui ne peuvent pas se promener au grand air auront tendance à avoir certains troubles comportementaux et cela n’est pas étonnant. L’enfermement et la frustration qui en découle ne sont en rien quelque chose de bénéfique.

Les animaux sauvages qui sont exploités et enfermés dans des endroits bien peu hospitaliers et totalement à l’opposé de leurs conditions de vie dans la Nature développent des stéréotypies et des troubles bien plus importants et conséquents, car on réduit leur psychisme à l’état de néant.

Les obliger à faire des choses contre nature lors de répétitions de plusieurs heures quotidiennes et ce, pendant des années et des années, afin de satisfaire un public et de faire de l’argent sur le dos de l’être exploité, ne pourra qu’exacerber la frustration de l’animal soumis à nos capricieuses volontés de domination.

C’est ainsi que dans un delphinarium aux Etats-unis, pendant une représentation publique, une orque a tué sa « dresseuse ».

L’article en question, ci-dessous, émet 2 thèses différentes quant aux circonstances de l’accident.

Le drame s’est produit en pleine représentation, devant le public.

Selon Dan Brown, le directeur général du parc, la victime qui était l’un des « dresseurs les plus expérimentés » s’est noyée « lors d’un accident avec une de nos orques ».

De son côté la police a réfuté le scénario d’une attaque de l’orque contre la dresseuse.

La victime qui était hors de l’eau, au moment de l’accident, aurait glissé dans le delphinarium, avant d’être attaquée par l’orque.

Pour les autorités, il s’agit d’une « mort accidentelle ».

Une version contredite par les témoignages de plusieurs spectateurs cités par des chaînes de télévision locales.

Selon ces témoins, l’orque se serait hissé hors de l’eau, avant de saisir la jeune femme entre ses mâchoires, sur le bord de l’aquarium.

Victoria Biniak, une spectatrice présente lors du drame a raconté la scène à plusieurs chaînes de télévision:

« L’animal a décollé de je-ne-sais-où, a saisi l’entraîneur par la taille et l’a secouée violemment. Les sirènes se sont mises à sonner, tout le monde est parti en courant ».

Mais quelque soient les raisons de ce drame, « dresseurs les plus expérimentés ou pas », l’animal reste « imprévisible » et malgré les pressions et la domination qu’il doit constamment subir, il sera toujours (et heureusement) plus fort que nous.

Il faut bien avoir toujours en mémoire que nos amis animaux ne sont pas des machines dénuées de sentiments et d’émotions, et qu’ils leur arrivent de se rebeller contre les injustices que leur impose l’espèce humaine.

Alors il ne faut pas s’étonner lorsque de tels « accidents » se produisent, car à trop vouloir jouer avec le feu en voulant dominer plus fort que soi, la vie se défend.

Quand des animaux exploités par les circassiens prennent la fuite ou agressent leurs « dresseurs » ils sont systématiquement abattus car considérés comme « dangereux ».

L’article ne précise pas ce qu’est devenue l’orque, ni même cet article lamentable de 20 minutes, où nous mettons ci-dessous en gras les passages honteux qui illustrent bien malheureusement la considération abjecte envers cette orque qui est comparée à un dangereux assassin qui agit de manière volontairement « criminel » !!

Notez aussi au passage le paragraphe où l’on parle de Paul Watson, « le grand pirate de mers » qui n’hésite pas à attaquer des bateaux de pêche illégales, mais qui ici ne se mouille pas pour critiquer la détention de ces mammifères marins. Il s’attarde seulement sur la dangerosité de l’orque, dont il parle d’ailleurs en utilisant le mot « ça » (« it »)!

ETATS-UNIS – Tilly n’en est pas à son premier crime

Trente ans, une tonne, et hargneux. Dans ses bons jours, c’est un rêve pour le public. De mauvaise humeur, il devient leur pire cauchemar. L’orque Tilikum –Tilly pour les intimes– a attaqué et tué sa dresseuse en pleine représentation, mercredi au parc Seaworld à Orlando, en Floride. A 40 ans, Dawn Brancheau était une dompteuses expérimentée et très appréciée.

Selon des témoins, l’animal aurait soudainement sauté hors de l’eau, et violemment saisi sa victime entre ses mâchoires au niveau de la taille. La police, pour sa part, réfute ce scénario. Selon Jim Solomons, du bureau du shérif d’Orange, elle a glissé dans le bassin avant de se faire mortellement attaquer.

Le capitaine canadien Paul Watson, un fervent défenseur du droit des baleines, accuse Sea World et Sealand, qui sont responsables du drame selon lui. Ils «ne tirent pas les leçon des accidents passés. Ils savaient que l’animal était capable de tuer des humains», critique-t-il dans une interview à RadarOnline.com.

Récidiviste

Choqués, des dizaines de personnes ont assisté à la scène. Après avoir été évacué, le site a été fermé. Le porte-parole du parc Seaworld de San Diego (Californie) a annoncé que les spectacles d’orques ont été suspendus depuis le drame.

D’après le journal Orlando Sentinel, Tilly est un dangereux récidiviste. Il aurait été impliqué dans deux autres décès: celui de son ancien dresseur en 1991, et celui d’un homme, retrouvé mort et nu dans son aquarium en 1999.

Heureusement, pour sauver l’honneur de cette orque, un commentaire très juste faisant suite à l’article publié sur le site 20 minutes, précise bien que dans leur milieu naturel, il n’y a aucun cas recensé d’orques attaquant les humains.

Les dernières informations affirment que le parc continuera « d’employer » l’orque, mais il y a lieu d’attendre la décision finale. Ici et il y a deux vidéos des news américaines à ce sujet.