Comme dit dans le précèdent article concernant le Golfe du Mexique, l’écoulement du pétrole sera au mieux stoppé en août. La mort continue donc de s’écouler, de manière continue, emportant avec elle tant les êtres de la mer que ceux de la terre.
Le 21ème siècle montre déjà son visage, celui du crime contre Gaïa, celui de l’écocide, celui de la colère et de la rage la plus absolue qui doivent nous submerger, et nous guider dans notre démarche : pas de compromis en défense de notre mère la Terre!
Voilà la situation présente : la marée noire s’étend à peu près et au moins sur 29,796 km2. Par comparaison, le Languedoc-Roussillon a une superficie de 27 376km2, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur de 31 400 km2.
La marée noire est également en train de s’approcher des côtes de Floride et de l’Alabama. Rappelons juste par principe que nous ne considérons pas seulement comme une attaque contre Gaïa la marée noire sur les côtes ; nous n’oublions pas les océans et tous ses êtres vivants.
BP procède en ce moment à une opération visant à placer une sorte d’entonnoir à l’endroit de la fuite ; la première étape a réussi, toutefois il faut se méfier, car comme d’habitude, l’optimisme béat fait partie de la communication de BP. Voici par exemple les propos tenus hier par Doug Suttles, directeur d’exploitation de BP:
«Je suis assez confiant dans le fait que ça va marcher. Cela ne capturera sans doute pas la totalité du flux. Mais cela devrait en capturer la grande majorité.»
Ce type de discours est récurrent depuis le début de la catastrophe, comme nous l’avons maintes fois rapporté. Et si le but de l’opération en cours est de faire que la fuite passe de 2 millions de litres quotidiens à 160.000 litres (il s’agit des « chiffres officiels »), il y a évidemment une forte probabilité que tout cela ne soit que de la mise en scène pour les actionnaires.
En effet, BP cherche à refaire son image alors que l’entreprise a déjà 30% de son action en Bourse, et l’État américain a également donné à BP une facture de 69 millions de dollars, une facture devant être suivie d’autres.
Mais tout cela est plus symbolique qu’autre chose et ne vise qu’à calmer l’opinion publique américaine (et mondiale).
Rappelons qu’il existe un vaste jeu d’assurances, dont nous avions déjà parlé au sujet de Total. L’industrie ne risque rien car les États sont à son service ; au pire des cas, BP fusionnera avec une autre entreprise, une option d’ailleurs déjà mise en avant à de nombreuses reprises ces derniers jours.
Il faut savoir que le sauvetage du capitalisme va tellement loin que l’emploi de l’arme atomique a été considéré comme une possibilité, notamment par Michael Weber, scientifique de l’Université du Texas, dans un article pour le New York Times.
Il va de soi que le gouvernement américain a démenti cette option au bout de quelques jours, mais cela n’est malheureusement pas une utopie.
Ce genre de technique barbare a déjà été employé par le passé : en effet, l’URSS de Khrouchtchev et Brejnev, avides de concurrence économique et militaire avec l’ouest, a déjà procédé à 5 utilisations de l’arme atomique contre de des fuites de gaz, de 1966 à 1981.
Une blague court ainsi sur le net aux USA, dans ce climat de folie : « Qu’y a-t-il de pire qu’une marée noire ? Une marée noire radioactive. »
Les semaines à venir montreront au fur et à mesure la dimension catastrophique de ce qui se passe depuis le 20 avril.
Et les solutions devront être affirmées. Il y avait les moyens d’aider massivement l’océan et les êtres vivants y habitant. Il y avait de même les moyens de ne pas en arriver à une telle catastrophe.
C’est une question de valeur, de culture. C’est la question de la libération animale et de la libération de la Terre!